mardi 29 avril 2014

5 mois en vélo, 25 minutes en video

Et voila, le voyage se termine...

Nous sommes bien rentrés en France et très heureux de vous avoir tous retrouvés.
Voici un montage de nos 5 mois de rêve, en espérant qu'on aura réussi à transmettre le virus du voyage à vélo.

Merci à tous de nous avoir suivi, encouragé et soutenu.
Merci aussi à tous ceux qui nous ont accueillis au cours de ce voyage.

mardi 22 avril 2014

finir par les beautés du perou

Et voila que le voyage se termine... Peut etre le dernier article du blog?

Apres avoir rachete quelques habits chauds (et faux...), nous sommes parti marcher sur le trek du Salkantay pour rejoindre le celebre Machu Picchu. Ne voulant pas etre noyes au milieu d'un groupe de 30 touristes, nous n'y sommes pas alles avec un tour organise, mais tous les 4 et sans guide. Le chemin est tres facile a trouver, et nous avons loue une mule pour soulager nos pauvres dos. les 2 premiers jours, nous avons gravi un col a 4600m d'altitude, dormi face au Salkantay, une enorme montagne culminant a plus de 6000 metres et recouverte de neige, puis redescendu jusqu'a la jungle et sa vegetation luxuriante. Les 2 derniers jours nous avons longe une riviere, marche au milieu des cafeiers, des avocatiers, respirant des odeurs d'anis, et admirant les superbes valles verdoyantes essayant de voir quelque chose dans la brume qui nous entourait. Apres ces 4 jours sportifs, il nous a fallu gravir plus de 1000 marches a 6h du matin pour finalement decouvrir la superbe cite Inca du Machu Picchu. Au fur et a mesure que la brume s'en allait, les ruines sont apparus au dessus des nuages, comme par magie. La ville est perchee sur une crete, et entouree de montagnes aux parois abruptes, c'est grandiose. Les pierres des temples sont encore une fois parfaitement taillees, et s'encastrent parfaitement les unes dans les autres. Nous avons eu du mal a quitter le site, absorbes par la magie des lieux.

Nous avons ensuite enchaine par Arequipa et son fameux canyon de Colca, le deuxieme plus profond du monde. Loin de nous reposer apres Cusco, nous sommes descendu au fond du canyon, remonte de l'autre cote pour dormir chez l'habitant dans un village isole sans acces a la route. Toutes les marchandises sont portees sur des mules, ou sur des hommes pour les objets trop gros (comme les poteaux electriques...). Le lendemain rebelotte, on resdescend au fond du canyon, mais cette fois on fait une petite halte a l'oasis, un petit coin de paradis avec piscine dans cet environement tres chaud et sec. Des l'arrive des touristes, nous remontons les 1000m de denivele en 2h sous l'orage menacant (bien agreable par rapport a la canicule...). Nous ne pouvions par partir d'Arequipa sans faire une petite halte culinaire au ChiCha, resto gratro cree par le plus grand cuisinier du Perou, Gaston Acurio. Nous n'avons pas ete decus du voyage. entre coriandre et piments, nos papilles s'en souviennent encore... heureusement nous nous sommes ratrappes sur les desserts qui etaient suculents.

Nous partons ce soir pour Lima en bus de nuit (tout confort, ou presque), et enchainons avec notre avion le 23. Bientot chez vous, et chez nous !

Moray

salinas de Maras

le fameux Salkantay



4600m, et pas un poil de neige

le Machu Picchu sort des nuages



jeudi 10 avril 2014

une fin mouvementee

Apres avoir profite pleinement de notre sejour a la paz, nous nous sommes elance en direction du lac titicaca, derniere partie de notre periple a velo.

La sortie de La Paz fut un peu chaotique, malgre l'aide d'un taxi pour monter a El Alto, il nous a fallut rouler 15 km au milieu des voitures, taxi, bus et camions, pour arriver a sortir de la ville. On a essayer de jouer du klaxon comme tout le monde, mais sans resutat. Il faut dire qu'on a les memes klaxons que les vendeurs de glaces, donc on fait peur a personne ! Petit a petit nous nous sommes eloignes de la ville, sur une route assez empreintee, et face au vent... pas tres rejouissant comme premiere journee. Heureusement en debut d'apres midi nous bifurquons a droite, et la route devient plus interessante, sur notre droite on profite d'un superbe panorama sur la cordillera real et ses sommets a plus de 6000m. En fin d'apres midi, on apercoit un petit bout de bleu a l'horizon... le lac Titicaca, le vrai !!! Cette etendue d'eau de 8500km2 perchee a 3800m d'altitude, que nous visons depuis 5 mois ! l'eau est d'un bleu superbe, des petites barques de pecheurs slalomment entre les roseaux, l'ambiance est vraiment unique. Le soir nous trouvons un maginfique lieu de bivouac au bord du lac et mangeons face au coucher de soleil, parfait.

Apres une nuit plutot fraiche, nous repartons en direction de Copacabana (presque la meme plage qu'au Bresil mais sans les strings et en legerement plus frais) Contrairement a ce que l'on peut penser les rives du lac sont tout sauf plates! On commence par enchainer les collinettes jusqu'a un embarcadere ou nous traversons un bras du lac Titicaca. La on rencontre un chauffeur de taxi qui nous dit qu'il faut 30 minutes pour aller a Copacabana en voiture, ca devrait aller vite en velo, ca monte un peu et puis c'est plat. Effectivement nous avons bien trouve la montee mais jamais le plat... Heureusement pour nous distraire dans les interminables montees, on croise des voitures en sens inverse qui sont superbement decorees avec de belles fleurs. On se dit qu'il doit y avoir un mariage. En realite, les voitures se font decorer a Copacabana et se font benir par le pretre. Ils se garantissent comme ca de ne pas avoir d'accident sur la route, ca coute toujours moins cher que de payer une assurance!!! Apres 1200m de denivele positif, nous descendons enfin sur Copacabana, charmant petit village pose au bord du lac.

Nous restons quelques jours pour decouvrir les alentours du lac en velo, en bateau et a pied. On fait un tour sur la fameuse isla del Sol (que nous renommerons isla del bol, en raison des differents peages pietons qui demandent a chaque fois de payer encore plus de bolivianos!).

A parir d'ici Romain et Anna doivent nous rejoindre pour visiter le Perou ensemble mais les imprevus commencent...
Romain nous rejoint 3 jours plus tot, seul, car Anna est coincee par une greve a Potosi. Les mineurs refusent que les mines soient nationalisees, ils bloquent donc toutes les routes et en Bolivie il n'y a pas de routes secondaires pour contourner les barrages. On part donc avec Romain direction Puno. Nous passons la frontiere en serrant les fesses a cause d'un tampon manquant sur le passeport de Clement, qui pourrait nous couter quelques 50 euros en plus. Heureusement le douanier est cooperant, on a du bol, on garde nos bols!
Arrives au Perou on decouvre avec surprise et joie des richshaws: sorte de tricycle a moteur qui nous rappellent l'Asie.

A Puno nous prevoyons une viree sur des iles flottantes. Le matin sur le depart, les gros ennuis commencent. Alors que nous sortions les velos, des jeunes rentrent dans le hall de l'hotel et en 2 secondes ressortent avec notre sac a dos. Alors que pendant tout le voyage nos objets de vaeur etaient repartis dans differentes sacoches, ce jour la tout se trouvait dans notre sac a dos pour aller sur les iles. Oui oui vous imaginez bien, tout a disparu : appareil photo, gopro, passeport, telephone, carte de credit, doudounes, gore tex. a defaut de decouvrir les habitants des iles, nous faisons connaissance avec les policiers de Puno. Ils sont plutot sympas et ne prennent pas ca a la legere. Ils nous accompagnent meme jusqu'a l'hotel pour interroger le responsable. Dans notre malheur, nous avons tout de meme eu de la chance, les passeports ont ete retrouves dans la rue, toutes les photos etaient sauvegardees sur cle usb (la veille!), et nous avions une carte de credit dans une sacoche. Nous pouvons continuer notre voyage sans passer par l'ambassade.

Le soir meme nous quitons la ville avec un bus de nuit en direction de Cusco. Nous prenons la compagnie la plus chere (la seule qui accepte les velos), dont le confort est semblable aux vols long courier. nous avons donc le droit a un petit repas, des boissons, les consignes de securite avant de partir "pour votre securite ce vehicule est compose de sorties de secours, a l'avant, sur les cotes et au plafond", avec quelques variantes Peruviennes du genre "les toilettes se trouvent a l'arriere du bus, vous pouvez y faire la petite commission, par contre pour la grosse commission nous vous demandons de le signaler a l'hotesse qui trouvera un endroit appropie sur la route".

Nous arrivons a Cusco, qui est une ville tres mignonne avec plein de maisons de style colonial avec cour et balcons. Nous profitons de la ville et de ses alentours. Il y a de nombreuses ruines incas assez impressionnantes. Les incas construisaient leurs temples, lieu de culte, forteresse... avec des pierres et sans utiliser de mortier. Ils taillaient donc chaque pierre avec une precision infime, afin qu'elles s'ajustent parfaitement les unes aux autres. On ne peut pas passer une feuille de papier entre deux pierres. Tout ca etait construit a main d'homme, ils n'avaient pas d'animaux pour les aider et certaines pierres pesent plus de 70 tonnes ! Apparemment lorsqu'il y a eu des tremblements de terre, les constructions espagnoles n'ont pas resiste, alors que les constructions incas n'ont pas bouge.

Apres avoir attendus une journee que l'estomac de Clement se calme (il faisait le malin comme quoi il n'avait pas encore ete malade quand la tourista lui est tombee dessus), nous partons pour une semaine : trek de 4 jours, visite du Machu Pichu et de la vallee sacree. Nous enchainerons ensuite avec Arequipa et le fameux canyon de Colca, pour finir 2 jours a Lima. Malheureusement nous ne mettrons plus trop de photo sur le blog,  parce qu'on n'a plus d'appareil pour les prendre... Nous avons donc opte pour la technique "fixer 3 seconde le paysage, et l'imprimer dans notre cerveau comme une photo".


le lac titicaca !





pourquoi s'encombrer avec 2 velos ?

isla del Sol

normalement c'est les lamas que l'on sacrifie

de bonnes truchas !


mercredi 26 mars 2014

Dans la jungle, terrible jungle...

Malgré le mois que nous avons passé en Bolivie, nous n'avons vu que le versant "altiplanique" de ce pays : des terres sèches au dessus de 4000m d'altitude et avec très peu de végétation. Pourtant plus de la moitié du pays est situé dans la jungle, il nous fallait donc obligatoirement y faire un petit tour...

Notre premier problème a été "comment y aller?" En bus ? Trop long et trop dangereux. En avion ? Trop cher. En bateau ? Ça nous "bote" déjà un peu plus... mais lorsqu'on nous a proposé le radeau, on s'est dit que c'était une occasion a ne pas louper ! Le top aurait même été d'aller au début de la rivière a vélo en passant par la route de la mort, mais nous n'avons pas le choix sur le jour de départ en radeau et n'avons pas le temps d'y aller en vélo. Nous ferons donc la première partie en bus.

Lundi 17 mars nous voilà donc parti pour un voyage fort en émotions.

La première partie en bus fut chargée en adrénaline... nous avons embarqué dans un bus pas tout jeune dont il manque le par choc avant, chargé jusque sur le toit. Nos voisins sont cinq et demi sur deux sièges (la maman enceinte et ses 4 enfants), il y a un chien dans l'allée centrale, et tout le monde jette ses poubelles par la fenêtre, pas de doute on est bien en Bolivie ! Au début du trajet nous passons par la "nouvelle" route de la mort. Du fait du trop grand nombre d'accidents, ils ont construit une nouvelle route sur l'autre versant, asphaltée, plus large et avec une barrière de sécurité. C'est superbe, nous longeons une vallée au milieu des nuages et du brouillard, avec le ravin pas loin de la route tout de même. Les choses se compliquent lorsque nous arrivons vers Coroico. Nous changeons de versant, et on ne sait pas trop pourquoi, mais on se met a rouler a gauche, du côté du ravin. La route est parfois en travaux et la déviation passe a flanc de falaise sur une route en terre. Il y a juste la place pour que le bus passe, et au moindre écart on risque d'aller gouter l'eau de la rivière 400m plus bas... par moment on préfère fermer les yeux. Arrivés au village d'après notre route bifurque a gauche pour rejoindre le port. On se croit tiré d'affaire, mais en réalité le pire nous attend. Il fait nuit et nous ne voyons pas exactement ce qu'il y a côté de la route, c'est peut être mieux comme ça. La problème c'est que la piste est vraiment complètement défoncée et pleine de boue. Notre bus surchargé et au centre de gravité très haut tangue de gauche a droite comme un culbuto, jusqu'au moment ou il penche a droite, encore a droite, toujours plus a droite... tous les passagers se ruent sur le côté gauche et le bus s'immobilise. Nous sommes enlisés. Par chance nous penchons du côté de la montagne. Après un moment d'hésitation nous sortons du bus dans la boue et dans le noir et sommes rassuré d'être sur la terre ferme. Le chauffeur commence a essayer de dégager le bus en creusant sous la roue arrière droite, celle qui ne touche pas le sol... étonnant. On ne croit pas une seule seconde que cela marchera mais c'est tant mieux car nous n'avons aucune envie de remonter dans ce maudit bus... des voitures passent mais aucune ne propose de nous aider a sortir. La plupart des gens sont calme et regardent, notre guide ne prend aucune décision, bref les boliviens semblent plutôt passifs... Au bout d'une heure et demie, le bus finit par sortir. Angoisse, il va falloir remonter dedans. L'heure et demie de trajet restante fut sans aucun doute la plus longue de notre vie. La piste passe au bord de ravins, on continue de faire le culbuto, on manque de se renverser une fois ou deux... on passera les trajet les yeux fermés et en priant, mathilde broyant la main de clément dans les passages difficiles... On a beau traverser des déserts a vélos, descendre des rivières en radeau, se prendre des orages a haute altitude, le plus dangereux reste incontestablement les bus en Bolivie ! C'est décidé, on rentrera de la jungle en avion, quelque soit le prix...

Notre arrivée a Guanay est plutôt humide, il pleut des cordes et la rivière est très haute, et parsemée de troncs d'arbres. Le premier jour Ruben, notre guide semble inquiet. On ne sait pas exactement si c'est le niveau de l'eau qui l'inquiète ou le fait qu'il ne s'arrête pas de pleuvoir. Nous décidons tous ensemble de reporter le départ au lendemain. Notre groupe est plutôt sympa, nous sommes avec 3 anglais qui voyagent aussi 6 mois. Ils viennent du nord et nous du sud, donc nous avons plein de choses a nous raconter.
Mercredi c'est le jour J et il ne pleut plus, parfait. Nous nous levons a 5h pour construire le radeau et partir tôt, une longue journée nous attend. Ruben a récupéré 6 chambres a air de camion qu'il a fait gonfler par le mécano du coin, et est allé couper des tiges de bambou dans la foret. Nous l'aidons a assembler tout ça a l'aide de brelages, ça a l'air solide. Nous emballons nos sacs chacun dans un grand sac plastique et mettons nos affaire de valeur dans un bidon étanche. A 8h, listo, nous nous asseyons chacun sur notre sac, et c'est parti ! Les première minutes sont un peu stressantes, la rivière va quand même a 15km/h (8km/h en temps normal), et il y a des petits rapides. Le radeau est étonnamment stable, nous flottons a 10-20 cm de l'eau, ce qui nous permet de ne pas être trop mouillés. On avance très vite, ce qui nous évite de pagailler, il n'y a que Ruben qui travaille pour nous orienter. En ce premier jour nous passons quand même quelques bons rapides sans que personne ne tombe a l'eau. Les bords de la rivière sont parsemés de chercheurs d'or, certains travaillant seul, d'autre en groupe avec de grosses machines. Bien que fatiguant, ce métier semble quand même assez rentable car une personne toute seule ramène environs 2g d'or par jour, qu'il vend environ 25 euros le gramme. Juste avant midi nous sommes sensés aller voir une cascade a pied, mais l'accès est un peu difficile. Il faut que l'on se gare a gauche juste après un gros rocher, mais juste avant une grosse pierre suivi d'une mini cascade. Sur la droite la rivière est trop agitée et on pourrait se retourner... après quelques hésitations Ruben décide de jouer la prudence et nous abandonnons l'idée de la cascade, l'accès est trop dangereux. Nous passons donc en plein milieu, en ramant de toutes nos forces pour éviter de se faire emporter a droite. Ce passage passé, notre guide a un grand sourire genre "ouf ! J'ai un peu flippé quand même..." après avoir fait quelques achat dans le dernier village de la rivière, nous avançons jusqu'à une plage surélevée de l'eau pour passer la nuit. Nous plantons nos tentes pendant que Ruben prépare a manger. La nuit arrive vite et les moustiques aussi.

Après une nuit bien reposante nous nous levons et découvrons que Ruben a pêcher deux énormes poissons d'un mètre de long pendant la nuit. "J'arrivais pas a dormir alors j'ai péché !" En deux temps trois mouvements il en vide un et coupe deux énormes filets pour midi. La journée est reposante, nous faisons la sieste sur notre radeau pendant que nous descendons tranquillement la rivière. Le radeau est vraiment une super manière de découvrir la jungle. Il n'y a pas le bruit du moteur, on va doucement, un peu comme le vélo finalement. A midi nous nous arrêtons dans la cabane d'un de ses amis, absent, et en profitons pour cueillir des bananes. Nous mangeons le poisson pêcher la veille et assistons aux rugissements d'un singe sans pouvoir le voir. Le soir c'est chez un autre de ses amis que nous nous arrêtons, et cette fois c'est de succulents pamplemousses que nous nous regalons. Nous avons juste a nous servir dans les arbres. Son ami nous montre le niveau ou l'eau est monté pendant les inondations. C'est hallucinant, l'eau est montée a plus de 10m de hauteur. Les récentes inondations ont été une vraie catastrophes dans la région. Beaucoup de maison ont été emportées, beaucoup de cultures détruites, et apparemment aucune aide de l'État. Nous passerons la soirée au coin du feu et finirons par un petit cocktail rhum-pamplemousse.

Le troisième jour, après un peu de navigation, nous avons fait un petit tour dans la jungle et avons pu apercevoir quelques singes et oiseaux. Durant ces 4 jours nous n'avons pas vu beaucoup d'animaux. Les indigènes les chassent pour se nourrir, même si ils n'ont pas toujours le droit. Le soir nous cherchons un bon moment une plage ou nous installer. Le problème c'est que toutes celles que nous trouvons sont proches de l'eau, ce qui pourrait être dangereux si l'eau montait dans la nuit. Finalement nous nous installerons sur une plage un peu limite, et emballerons toutes nos affaires le soir pour être prêt a décamper en pleine nuit en cas de crue. Nous faisons confiance a notre guide pour surveiller le niveau de l'eau pendant la nuit.
Nous nous réveillons au sec, et de bonne heure car une grosse journée nous attend. Dans cette partie il y a moins de courant et nous avançons moins vite. A midi nous faisons une pause dans un mini village ou nous jouons avec les enfants. Ils s'amusent avec un vélo sans pneu, sans selle et sans pédale, mais qui avance bel et bien ! Nous arrivons en début d'après midi a Rurrenabaque et repartons immédiatement pour faire une après midi tyrolienne. C'est génial, nous descendons 9 tyroliennes a la suite au sommet des arbres a 50m de hauteur.

De retour a Rurrenabaque, nous prenons une bonne douche bien méritée pour essayer de nettoyer 4 jours de transpirarion-anti moustique- crème solaire...

Après une nuit sonore (vive le karaoké jusqu'à 6h du mat), nous partons direction la réserve Serere. Située a 3h de bateau, cette réserve a été construite par Rosa Maria Ruiz. Une femme au sacré caractère. Passionnée par la nature et les animaux, elle souhaite faire partager sa passion aux touristes. Elle décide donc de construire des lodges confortables dans le parc Madidi. Mais les locaux ne voient pas tous ça d'un bon œil: ça les empêche de chasser les animaux. A deux reprises ils brulent toutes ces constructions. Elle crée donc une réserve où elle est libre de faire ce qu'elle veut. Elle recueille notamment les bébés des animaux chassés dans le parc. Elle protège différentes espèces d'animaux et essaye d'en réintroduire certaines.

On a donc passé 3 jours géniaux dans cette réserve. On dormait dans des cabanas en plein coeur de la forêt avec en guise de murs de simples moustiquaires. La première nuit c'est un peu étrange de se retrouver la, entourés d'arbres, avec plein de bruits bizarres, et quelques insectes qui volent. Mais on s'habitue et la deuxième nuit on a super bien dormi. Il y a aussi la 'casa grande' qui fait office de maison principale, au rez de chaussé il y a la cuisine-salle a manger-salon, au deuxième étage il y a des hamacs pour se prélasser en écoutant et regardant la nature. Il y a même une petite terrasse avec vue sur le lac. Dans la maison il y a même quelques animaux qui vivent. Ils ont été recueillis parce qu'ils étaient blessés ou abandonnés parce que leurs parents avaient été tués par les chasseurs ou par les inondations. On a donc parlé avec Un superbe perroquet bleu et rouge (qui connait toutes les insultes du vocabulaire espagnol par coeur), on a joué a cache cache avec un bébé capivara (sorte d'enorme cochon d'Inde qui fait la taille d'un veau a l'âge adulte), on s'est fait suivre par un bébé tapir pendant toute une balade...

Pendant 3 jours on s'est laissé guider par notre guide. On partait a la demie journée, avec un pro de la jungle rien que pour nous. Puis on rentrait et on avait juste a mettre les pieds sous la table. On a super bien mangé, de la viande excellente, des bons légumes, du poisson frais, des fruits.

On a fait pas mal de marche dans la jungle a la recherche des animaux. C'est plutôt reposant de marcher dans la jungle, on a un rythme modéré, on ne parle pas pour écouter la nature. Notre guide use de la machete pour se frayer un chemin a travers cette végétation dense. C'est un lieu de vie idéal pour les animaux qui peuvent se cacher de partout, mais il est donc assez difficile de les apercevoir. Parfois le guide s'arrêtait, on se demandait si c'était pour chercher son chemin ou écouter les animaux. Il arrivait aussi a imiter les cris des animaux, c'est impressionnant. Quand il entendait un bruit, on s'enfonçait dans la jungle et là nous aussi on commençait a entendre du bruit dans les arbres. Puis on voyait des singes sauter de branche en branche avec une agilité a faire pâlir les grimpeurs! On a vu quatre sortes de singes: des singes marrons de petite taille appelés les cappuchino; des singes qui font un bruit impressionnant on dirait des gorilles mais en fait ils ont une taille normale: 50cm; les singes araignées qui ont des grands bras, ceux ci sont même venus dans nos bras, nous ont fait des câlins et ne voulaient plus nous lâcher; et le dernier jour au moment de partir on a vu les singes jaunes, tout petit (15cm) ils sont supers mignons.

On a aussi vu un iguane, un mini serpent, plein de papillons, des lézards, des tortues.
Dans la réserve il y a 5 lacs. On a donc fait du canoë sur les lacs et là on a pu voir de nombreux et beaux oiseaux dont les oiseaux Sérère, qui sont les plus vieux oiseaux du monde et qui sont assez nombreux ici, d'où le nom de la réserve. En canoë on a vu 2 caïmans. Ça fait tout drôle, on ne faisait pas trop les malins dans notre petit bateau en bois a ras de l'eau. Un soir on est sorti pour voir leurs yeux. Quand on les éclaire, on voit deux billes rouges qui brillent. On s'est approché de l'un deux. C'était un bébé il mesurait environ 70cm, on a pu le voir en entier. C'est mignon... quand c'est petit!

On a aussi pêché des pirahnas. Bon en fait on a eu plus de poissons chat!! Il y avait plein de poissons, un joli coucher de soleil, ca a presque fait aimer la pêche a Mathilde!! Après on a mangé le pirahna, on ne vous le recommande pas spécialement, il n'y a pas grand chose a manger et pleins d'arêtes.
Un matin on a appris a faire des bagues avec le noyau d'un fruit qui ressemble a une mini noix de coco. C'est la classe même Clement a eu droit a sa bague!

On a passé trois jours extra dans la jungle où il y a une ambiance unique. Le seul petit bémol : quelques moustiques ! Pour les futurs voyageurs on vous recommande vraiment cette agence Madidi travel.
On prend l'avion cet après-midi pour La Paz. Au revoir les moustiques, on va retrouver l'Altiplano en direction du lac Titicaca.

Le radeau est construit, c'est parti mon kiki
On dirait pas trop, mais la ca bouge quand meme ! et surtout ca eclabousse!
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En mode sieste
Dans la jungle, meme les abres sont dangereux !
Des petits singes...
pas besoin de pagayer !
Le bebe tapir
Le bebe de Clement
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oh les grosses dents !
ca penche ...


bonne pioche peche

en 2 temps 3 mouements, le guide nous fait un sac a dos avec une liane

mieux vaut ne pas l'avoir dans son lit



cool raoul




c'est mignon tant que c'est petit

baignade deconseillee...



La Paz, une capitale étonnante

Nous sommes resté  quelques jours a La Paz. On a profité de la casa de ciclistas. C'est impressionnant cette maison. Tout roule, chacun contribue au bon fonctionnement, achète le nécessaire pour la maison, sort les poubelles, fait un brin de ménage. Merci cristian pour cette générosité et cette hospitalité.
Nous avons aussi rencontré Andrea, une amie bolivienne d'Adrien. Elle nous a expliqué plein de choses sur son pays c'était super intéressant.

La Paz est une capitale construite dans le creux des montagnes. A l'origine, la ville n'était pas spécialement destinée a devenir capitale. C'est pourquoi au fur et a mesure qu'elle a grandi, avec la richesse des mines, les gens ont investi les versants de la montagne. Du centre ville, on est entouré par les montagnes en terre rouge, vertes ou enneigées. C'est superbe!

La Paz nous étonne par de nombreux côtés.

A la Paz, se mélangent des boliviens blancs, ou a la peau plus claire et surtout habillés a l'occidental, et des amérindiens, les femmes portent des tenues typiques très colorées très jolies. Depuis qu'Evo Morales est au pouvoir il a favorisé l'intégration des amérindiens. Avant il n'était pas rare qu'ils se fassent insulter dans la rue sans raison. Maintenant c'est passible d'amende.
Comme souvent dans les grandes villes des pays en développement, les contrastes sont forts. Ainsi, a La Paz il y a un quartier riche, la zone sud. La bas, les trottoirs sont propres et pas bondés. Il n'y a pas de multiples échoppes de ce que vous voulez. Et il y a même un centre commercial. Bon il n'y a pas beaucoup de magasins, mais il y a un cinéma! Et même une salle VIP: des fauteuils hypers larges par paire, qui peuvent même s'allonger complètement, avec une table au milieu, parce qu'on a même le droit de manger! Un concept a réfléchir pour les cinémas français...

Comme le dit le célèbre proverbe Bolivien, inventé par nos soins, "ne t'attends a rien ou plutôt attends toi a tout!". Pour exemple, au café du cinéma, une télé indique une offre : 1popcorn, 2 coca, 1 friandise, 37$. Quand on commande ça, le vendeur ne nous donne pas la friandise, on la lui demande et il nous dit que en fait la pub est fausse! Ok, on a qu'a faire comme on veut. Autre exemple, on veut acheter un produit de beauté, comme souvent il se trouve dans une vitrine en verre fermée a clé, même au supermarché. Et lorsqu'on demande le produit a la vendeuse elle nous dit "non". C'est pas possible parce qu'ils ont perdu la clé de la vitrine!!!

A La Paz il y a des zèbres dans la rue! Et oui ce sont des gens qui sont déguisés en zèbre et qui sont la pour éduquer les boliviens a la citoyenneté. Ils font notamment traverser les piétons au bon moment au bon endroit. Cette initiative du maire de la ville est bien accueillie par les habitants, et apparemment le dispositif   est mis en place dans d'autres villes.

Une chose surprenante quand on discute avec les boliviens : très rapidement ils nous demandent quand est ce qu'on revient en Bolivie. Laissez nous déjà en profiter !

A notre retour a La Paz, pour fêter son anniversaire Clément a voulu faire la route de la mort. ( Mathilde espère qu'il n'y a pas de lien...) La route  de la mort est en fait l'ancienne route qui part de La Paz et qui descend de 3000m de dénivelé, jusqu'à la forêt amazonienne. La route n'est pas goudronnée, pas large, et en bord de précipice. Avec les pluies il y a souvent des éboulements. Avant comme c'était l'unique route il y avait de nombreux accidents car il n'est pas toujours évident de se croiser. Aujourd'hui une nouvelle route asphaltée a été construite sur la montagne d'en face. La route de la mort est donc essentiellement empruntée par les cyclistes. 
C'est un passage oblige pour tous les cyclos qui viennent a La Paz. C'est aussi une des attractions phare des tours operators qui donnent même un T-shirt "j'ai survécu a la route de la mort" après la descente.  Nous n'avons pas fait la route avec un tour organisé car nous avions plus confiance en nos vélos. On a donc charge nos montures dans un taxi, puis dans un mini bus, et là on se dit que c'est quand meme plus facile en Bolivie! Ils ont tous une galerie pour mettre les vélos sur le toit. Le temps de monter en bus a "la cumbre" il était déjà 11h. Nous descendons la premiere partie asphaltée sous la bruine et dans la brouillard, ce qui est habituel a cet endroit. Sauf que plus bas ca se transforme en petite pluie qui mouille bien. On hésite a remonter a La Paz, mais on nous dit qu'en bas il fait meilleur. Banco on y va! Finalement on aura bien de la pluie toute la descente, et une vue peu dégagée. Mais la route est tout de même superbe. C'est assez impressionnant, on passe parfois sur un passage de 3m de large avec a gauche un ravin de presque 1000m, et le pire c'est que les panneaux nous disent de serrer a gauche ( du côté du ravin !). La montagne est très verte avec une végétation abondante, on retrouve l'ambiance de la jungle. Il y a de belles cascades, parfois on passe dessous, on descend aussi des ruisseaux. On a donc testé l'aquabiking il parait que c'est a la mode! Bref, malgré le temps c'est une chouette descente. Niveau sécurité, le danger est très limité si on est prudent : avoir un bon vélo, rouler doucement et plutôt a droite... du bon sens quoi ! 
Nous sommes arrivés complètement trempés a Coroico, et avons décidé d'y passer la nuit et de rentrer a La Paz le lendemain.

La Paz by night

Le meilleur cinema du monde, et on ne s'est meme pas endormi !!!

Tous les mois, il y a la releve de la garde