lundi 24 février 2014

Sud Lipez : we did it !

Le sud Lipez, on en parle depuis le debut du voyage et même avant... c'est la partie la plus difficile, la plus engagée, mais aussi la plus belle. On a hésité longtemps, changé d'avis souvent, a chaque passage difficile clément a eu droit a des "tu penses vraiment qu'on peut le faire ?" Finalement nous nous sommes lancé, et on ne le regrette pas ! Retour sur ces 10 jours inoubliables.
Samedi 15 février, après un vrai repas - resto de st Valentin (toute occasion est bonne a prendre), nous nous elancons  dans le fameux sud lipez. Bon, vous connaissez notre côté un peu feignasse, alors vous comprendrez qu'on ai pris un minibus pour monter les 40km et 2500m de dénivelé en route toute droite pour aller jusqu'à la douane bolivienne. Il est vrai que vu ce qui nous attend, on s'est dit qu'il ne vallait mieux pas commencer épuisés.
On arrive donc vers 10h du matin a la douane bolivienne et nous commençons a monter les vélos devant les regards ébahis des touristes qui montent dans leur 4x4. Nous avons le droit a des "vous redescendez en vélo a San Pedro ?" Ou des "vous allez en Bolivie ? Non ??". Apres avoir fait tamponner nos passeports  nous entrons dans un nouveau pays, la Bolivie. Sentiment un peu étrange après avoir passé 3 mois entre le chili et l'Argentine. Nous allons devoir nous habituer a de nouvelles coutumes, habitudes alimentaires, mais surtout nous allons nous sentir riches ! La Bolivie est en effet beaucoup plus économique que le chili et l'Argentine. Il nous un petit temps d'adaptation pour nous réhabituer a nos vélos chargés, nous avions pris gout aux excursions "légères" a San Pedro.
Pour notre premier jour nous avions décidé de faire une petite journée jusqu'au pied du volcan Licancabur, un "presque 6000" (5950m), que nous comptions gravir le lendemain. La piste descend en tole ondulée, et nous nous retrouvons rapidement face a la laguna blanca et verde, sublime. La Bolivie commence fort. Pour arriver au pied du volcan, il nous faut quand même monter 300m de dénivelé, et la piste est très mauvaise. Elle s'apparente plutôt a une descente de VTT. Au bout de quelques km, ayant du mal a trouver notre souffle, on commence a s'interroger... est-ce vraiment une bonne idée de se faire un 6000m, se lever a 3h du mat, sachant que la suite est réputée très difficile ? Nous décidons finalement de faire l'impasse sur le volcan et d'aller planter la tente dans des ruines un peu plus loin. Nous traversons entre les 2 lagunes, verte a gauche, blanche a droite, et trouvons un magnifique lieu de bivouac : 3 ruines avec le sol tout plat en sable, et parfaitement protégées du vent. Nous sommes contents d'être la et d'avoir le temps de profiter de ces paysages incroyables à 4400m d'altitude. A pied, nous allons voir la lagune d'un peu plus près. Une petite cabane attire notre attention et nous découvrons avec surprise d'anciens thermes désaffectés. La cabane est en ruine, mais l'eau est bien chaude ! Ni une ni deux, on se prend un petit bain a 35°C face a la lagune, magique !
De retour dans notre "maison" , en déchargeant les sacoches, les problèmes techniques commencent... on découvre que le porte bagage arrière de Mathilde est cassé ! Après une réparation a base de sardine, collier serflex et scotch, le porte bagage semble solide. On remarque que la sacoche a aussi limé une autre partie du porte bagage... on espère que tout ça tiendra au moins jusqu'à uyuni ! Puis c'est sur le vélo de clément que nous remarquons que la gaine de dérailleur arrière est tellement usée que nous voyons le câble. C'est aussi la sacoche qui a frotté. Un peu de sheterton et le problème est résolu. Pour bien finir la journée, le réchaud nous fait le coup de la panne ! Vous vous souvenez la même panne qu'il y a quelques semaines, celle où on nettoie tout minutieusement mais ça ne change rien... encore une fois c'est probablement l'essence qui est de mauvaise qualité. En dernier recours on essaye avec l'injecteur a gaz, plus gros, et magie ça fonctionne ! Ouf on mangera chaud ce soir. Nous nous couchons avec une lumière rouge feu sur les montagnes alentour.
Le lendemain le réveil a 5h est plutôt frais : 5°C dans la tente -10°C dehors, le choix est vite fait, nous petit dejeunerons dans la tente ! On empile les couches et sortons affronter le froid, et la piste. Les premiers rayons du soleil viennent nous réchauffer vers 6h30. D'après les conseils d'autres cyclistes, mieux vaut pédaler le matin avant que le vent ne se lève. Nous vivons donc un peu décalé : levé 5h, coucher 20h ! On profite des premiers coups de pédales seuls dans ce désert impressionnant, avant d'assister a un impressionnant défilé de 4x4 qui malheureusement durera toute la journée. Car paradoxalement nous ne sommes pas si seuls dans ce désert. C'est une destination favorite des tours operators qui font cette route en 3 jours (nous on en a prévu 12 !). Clement dénombrera pas moins de 100 4x4 dans la matinée ! 5 seulement ont ralenti pour nous encourager, 1 seul s'est arrêté pour demander si on avait besoin de quelque chose, et tous les autres nous ont frôlé a toute allure. Nous avons essayé la technique de se mettre au milieu de la piste pour les forcer a ralentir, mais on s'est vite ravisé, ils nous frôlaient d'encore plus près. Nous avons même du allumer nos lampes de nuit pour être visible au milieu des nuages de poussière. Heureusement les paysages sont a couper le souffle ( c'est le cas de le dire !). Nous découvrons des nuances de rouges insoupçonnées a travers les différentes montagnes. On traverse le désert de Dalí où des blocs de roches noires semblent avoir été posés au milieu du sable. Nous pedalons de lagunes en lagunes, toutes ont des couleurs plus belles les unes que les autres. Nous arrivons vers midi a la laguna Chalvari, notre destination du jour après 36km et 400m de dénivelé sur de la piste sableuse et ondulée, mais roulable. Pour parfaite ce cadre splendide, on trouve encore une fois des thermes sur notre lieu de bivouac. Le problème c'est que l'on est arrivé trop tôt et que tous les touristes de midi sont encore la. Nous attendrons quelques heures pour profiter tranquillement de ces sources d'eau chaude face a la lagune et aux flamands roses. Nous faisons ensuite encore une de ces incroyables rencontres des voyages : nous tombons nez a nez avec un motard allemand que nous avions croisé sur la carretera australe. Il n'en revient pas et demande a voir nos vélos pour en avoir le coeur net... Nous trouvons un endroit abrité du vent entre les bâtiments qui servent de restaurant aux tours, et nous cuisinerons au chaud, bien appréciable avec ce vent.
Lundi, notre troisième jour, nous nous réveillons a 5h. Nous avons juste le temps de petit-déjeuner et de commencer a ranger, que les premiers 4x4 de touristes arrivent. Une grosse étape nous attend. On commence par une bonne montée de 21km avec 500m de dénivelé. Heureusement la piste est roulable, il y a juste des petits passages de sable ou nous devons pousser. Nous atteignons vers 11h30 notre plus haut col du voyage : 4926m. Un petit saut au dessus du mont blanc, a vélo évidement ! On ne vous cache pas que l'on avait le souffle un peu court... ce qui est marrant ici c'est que même a cette altitude toutes les montagnes qui nous entourent sont encore plus hautes... Et c'est a cette altitude, en plein de désert, que nous ferons une des rencontre les plus surprenante de notre voyage : un 4x4 s'arrête et un français en descend. Il travaille au "campamento Ende", un lieu de recherche sur la géothermie implanté un peu plus loin. On discute un petit peu, tout contents de trouver un français dans un endroit si isolé, et lorsque qu'on lui demande s'il serait possible de venir au campement pour la nuit il nous répond la phrase magique "mais qu'est ce que ça vous apporterait de plus que de dormir en pleine pampa?"... on en reste bouche bée. Comment dire ? Un abri contre le vent, le froid, la pluie, de l'eau, un peu de chaleur humaine ??!! On comprend vite qu'on est pas les bienvenus, même si on avait espéré un peu plus de solidarité française... on reprend notre route censée descendre sur la laguna Colorada, en apercevant sur la gauche les geysers de Sol de Manana. La piste est en réalité plutôt plate et vallonnée, et le vent s'est levé. On remonte de 40m de dénivelé, et a cette altitude, même 40m c'est dur ! On ne dépasse pas les 8km/h mais les paysages désertiques de montagnes rouges a 360° nous redonnent le moral. On atteint finalement la vrai descente sur la laguna Colorada qui est sublime. Mais en bas de la descente, tout n'est pas fini, il nous reste encore 7km de plat sur de la très mauvaise piste, avec un vent infernal nous rappelant la Patagonie. Mathilde a mal au dos et chaque secousse de tôle ondulée est un supplice. Après 1h30 d'effort on arrive finalement lessivés a un petit "village", enfin c'est plutôt un alignement d'auberges pour touristes. D'ailleurs aucune d'elle ne veut nous offrir une chambre, elles sont toutes pour les 4x4 des touristes. Nous qui revions de nous poser tranquillement, on se serait bien passé de faire le tour du village pour demander l'hospitalité. Nous trouvons finalement une gentille famille habitant dans une maison en construction, qui accepte de nous laisser planter la tente chez eux a l'abri du vent. Nous ne faisons pas long feu : repas, toilette-lingette, et dodo a 19h45... la nuit fut un peu agitée avec des aboiements de chiens et des bruyantes visites (notamment de son fils a 1h du matin "il travaille toute la journée, donc il ne peut venir me voir que la nuit !")
Le lendemain nous avions prévu journée repos. Seulement 12km de plat le long de la laguna Colorada, toujours aussi splendide avec sa couleur rouge, ses flamants roses, les lamas qui broutent a côté... nous nous demandons d'où vient cette couleur rouge? Mathilde évoque l'hypothèse du sang des lamas tués en nombre dans les villages avoisinants, clément préfère l'hypothèse de l'urine des flamants roses... et oui on est encore a 4300m d'altitude et nos neurones ne fonctionnent pas a plein régime. Nous arrivons avant midi au refuge de la laguna colorada, ou par chance il reste des chambres libres. Nous rencontrons un couple germano-colombien qui voyage en 4L, la classe ! L'après midi nous irons nous ballader sur une sorte de banquise de craie blanche, au milieu des eaux rouges de la lagune, contraste saisissant. Nous passons une bonne soirée a échanger avec le couple en 4l. Un chilien est malade, Clement fera preuve de ses dons de médecin. Le lendemain, il sera a nouveau sollicité pour une chilienne, cette fois, qui est malade. Curieusement ce sont les cyclistes, qui portent toutes leurs affaires et pour qui chaque gramme compte, qui ont des médicaments ! ! Mathilde est contente, elle a allégée sa sacoche d'au moins... 30g ! "Tu vois mathilde, elle sert a quelque chose notre grosse pharmacie !"
Mercredi 19, pour notre 5e jour nous nous levons a 5h. Mais certains touristes ont été encore plus matinaux. On avait eu vent de la rumeur du sud lipez : si vous passez après le petit-déjeuner des touristes vous pouvez avoir leurs restes, des pancakes. Imaginez comme Mathilde rêve de ces fameuses douceurs. Ce matin on a donc eu droit aux restes: 1 pancake! Nous partons tranquillement pour 18km de montée (300m de dénivelé). C'est encore une fois splendide. Nous en profitons pleinement. Nous quittons la laguna Colorada et longeons un désert rouge, accompagnés par les premiers rayons du soleil et sans une pointe de vent. Nous passons a côté d'un groupe de vigognes qui semblent intriguées par notre présence, elles semblent hésiter entre fuir et nous regarder. La pente est douce et nous devons pousser que 2-3 fois sur 200m. Un régal! En haut de la montée, nous découvrons d'énormes blocs de pierre. Impressionnant! L'un d'eux est taillé en forme d'arbre: "l'arbol de piedra". Clement s'essayera a quelques blocs mais disons qu'il n'avait pas vraiment l'équipement adapté...
Depuis 2 jours, nous croisons beaucoup moins de 4x4 c'est bien plus agréable. Nous sommes donc seul sur ce site. Enfin presque, il y a aussi 2 ouvriers qui construisent une maison pour les gardes du parc. Nous sommes en effet dans la réserve naturelle de la faune andine Eduardo Avaroa.
Nous continuons ensuite notre route pendant 10km. La, nous savons qu'il y a une ruine. En effet, elle est bien la. Par contre, elle n'est pas aussi grande que la 1ere. Or notre tente est grande. D'où le casse-tête : comment faire rentrer une tente trop grande dans le seul espace muré-protégé du vent trop petit ? Nous avons retourné la question, et la tente, dans tous les sens. Nous avons finalement réussi a la faire rentrer sans tendre l'auvent entièrement, et en protégeant le mur avec la bâche pour ne pas que les pierres déchirent la tente. La tente est tout de même bien secouée. On espère qu'elle ne va pas se déchirer et que le vent va se calmer pour qu'on puisse dormir un peu. Lorsque nous étions en train de monter la tente un 4x4 est passé, puis a fait une marche arrière et s'est arrêté a notre hauteur. Les touristes sont descendus et sont venus a notre rencontre. "C'est louche, ça doit être des cyclos". Pas loupé ce sont aussi des cyclovoyageurs, ils ont fait Quito-Cuzco. Ils nous offrent très gentillement leur fin de paquet de chips. Ah la solidarité cyclo! La nuit fut plutôt bonne, le vent s'étant calmé en début de soirée, mais le matin fut glacial.
A la sonnerie du réveil a 5 h, il fait -5°C dans la tente, on décide donc de rester au chaud dans nos duvets en attendant les premiers rayons du soleil. On petit déjeune vers 7h, mais il fait encore -10°C dehors. Merci les 2 paires de chaussettes et de gants, et les bonnets péruviens ! L'étape du jour est courte, seulement 21 km de plat, donc nous partons confiants. C'était sans compter sur la tôle ondulée. Ce sera journée cheval! On a découvert toutes les amplitudes et espacements possibles de ces ondulations au plus grand plaisir de nos montures a deux roues et de nos fesses. Nous avançons très lentement, et le plaisir n'est pas toujours de la partie. Heureusement, les montagnes colorées sont toujours la pour nous émerveiller. Dans ce désert de sable, chaque 4x4 semble vouloir faire sa trace et il n'y a plus de réelle piste principale. Après 4h de saut d'obstacles, nous arrivons enfin a l'hôtel d'El desierto. Ce superbe hôtel a été construit et est géré par une communauté locale. Il est en partie écologique. Le prix de la chambre est bien au-delà de notre budget mais le gérant accepte de nous faire payer le prix bolivien, soit deux fois moins cher. On profite des vrais lits pour se reposer, de la douche chaude pour nous décrasser, de l'eau pour laver 3 caleçons, et même de la cuisinière pour nous donner a manger! Pour le diner, nous avions commandé un sandwich et nous avons eu l'agréable surprise d'avoir en fait le repas complet. Ils nous offre même le pain pour le lendemain midi.
Après un bon petit-dej a l'hôtel, nous partons a la lueur matinale. Nous apprécions grandement de pédaler au crépuscule. Il n'y a pas un bruit, les rayons du soleil nous réchauffent et éclairent la nature avec une douceur incomparable. Ce matin tout de même, ces premières heures ne sont pas évidentes. Nous montons dans une piste en sable. Encore une fois nous avons de la chance nous ne pousserons que que 500m. Après avoir passé le col a 4700m, nous entamons une longue descente de sable et de tôle ondulée, nous rappelant la journée d'hier. Nous sommes bien contents de faire ce passage dans ce sens, comme c'est en descente nous pouvons donner 3 coups de pédales, lever les fesses et nous laisser glisser. Nous abordons une première lagune a moitié recouverte de sel. Puis une deuxième encore plus belle, que nous admirerons pendant notre pause pique-nique. En la quittant, nous passons a cote d'une troisième lagune. Puis, en point d'orgue nous arrivons a la laguna Hedionda. Blanche, bleu ciel, rose, bleu gris, toutes ont des couleurs superbes et inimaginables. Nous nous arrêtons pour la nuit a la quatrième lagune, où il y a un refuge. Nous pouvons ainsi admirer les flamands roses en toute tranquillité.
Samedi 22 février, nous entamons notre dernier jour sur la route des lagunes. La journée commence dure avec une montée de 19km alternant entre pierres, tôle ondulée et sable. Heureusement le plus souvent la pente est faible. Nous sommes tranquilles car les 4x4 semblent bouder ce chemin. Nous les retrouvons dans la descente où se trouve la fameuse "valle de rocas". Nous slalomons dans un petit canyon entouré de blocs de pierre, puis sur un plateau avant de retrouver la route internationale, plus empruntée et donc en bien meilleur état. Des milliers de blocs de pierre de toutes les formes et de toutes les tailles entourent cette route. Nous nous laissons descendre doucement sur plus de 20km en observant ce film naturel. Clement rêve d'y grimper mais n'a toujours pas l'équipement adapté. Peu après, nous sommes arrêtés par un troupeau de lamas traversant la route, certains petits juste nés ressemblaient a des peluches. Au bout de 63km, nous arrivons a notre premier village bolivien Vila Alota. Malgré son appellation de village authentique, il donne plutôt l'impression d'un village mort, le quadrillage des rues désertes ajoute a la froideur. Nos premiers contacts avec les boliviens (personnes âgées gérants les auberges) sont assez froids. Ils sont peu bavards et pas très souriants. Cela nous change du Chili et de l'Argentine, on ne s'attendait pas a ca!
Pour finir, nous avons 150km jusqu'à  Uyuni, sur la route internationale. Ça roule bien, on est a 20km/h de moyenne. On s'arrête dans les différents villages croisés. C'est bizarre parfois on ne voit personne on dirait un peu des villages abandonnés ou des villages spéciaux pour touristes en 4x4. Lors de notre pause déjeuner, a San Cristobal, ville minière, on a essuyé deux tornades de sable, la deuxième faisant s'envoler une tente du marché sur une centaine de mètre. Comme on avançait bien on a hésité a poursuivre jusqu'au dernier village, mais finalement le vent, notre ennemi numéro 1, aura raison de nous. Après avoir fait le tour du village de Vila Vila, un très gentil couple de personnes âgées nous aide a trouver un endroit pour dormir. Enfin un contact avec des Boliviens adorables comme on nous en avait parlé. C'est ça qu'on aime! On passe même du temps a jouer avec la petite fille de l'auberge.
Lundi 24 février, dernière étape. 80km pas facile, on ne sait pas si c'est la route qui était monotone ou l'envie d'arriver. Toujours est-il que nous sommes bel et bien arrivés a Uyuni. Pour nous épuiser un peu plus, on a eu du mal a trouver un hôtel. Mais une fois trouvé, on se réconforte avec une pizza extra big.
Voilà, c'est un peu un rêve qui se termine... tout s'est passé finalement plus facilement que prévu, du fait d'une météo parfaite (on craignait les orages en cette saison des pluies), et d'une piste beaucoup plus roulable que prévu. Et pour tout ceux qui nous on dit "avec la remorque vous passerez pas !", sachez qu'elle se comporte très bien dans le sable, répartissant le poids sur une roue en plus, et sans que la roue avant chargée ne s'enfonce et empêche de se diriger. Nous ne regrettons pas d'avoir fait ce trajet en vélo, cela permet d'avoir le temps de découvrir ces paysages uniques, et de ressentir tout ce que la nature a à nous offrir : le souffle du vent, la chaleur des premiers rayons de soleil et le silence du petit matin, l'odeur de souffre des lagunes, le cris des vigognes apeurées... le part brise d'un 4x4 est une barrière trop grande avec la nature !

Pour les futurs cyclo passant par là, la piste est actuellement (fevrier 2014) roulable a 99% (1km de poussage cumulé seulement). Les passages les plus mauvais sont les 20km avant et après l'hôtel del desierto et les 20km a l'est de la laguna Hedionda. Les 4x4 peuvent être un réel danger mais sont présents surtout entre la laguna verde et chalviri, et sur la route internationale.
Nous avons suivi une trace GPS établie a l'avance, vous pouvez la trouver ici  (aller sur export GPX en bas a gauche)
Voici aussi le lien du document PDF "cycling southouest bolivia" qui nous a été très utile : http://www.tour.tk/pdf/cycling-southwest-bolivia.pdf.

Nous allons maintenant nous reposer a uyuni avant de partir pour Potosi puis Oruro.
Si vous avez lu jusque ici, tout d'abord merci, et normalement les (nombreuses) photos ont du avoir le temps de se charger...

on a retrouve le bus d'Into The Wild

laguna verde...


avant...

...apres

premier bivouac : la chambre...

...la cuisine...
...et la salle de bain !



desert de Dali

que lindo linda !

ca vaut le coup de se lever a 5h quand meme

et hop un petit saut au dessus du mont blanc !

les peluches locales

les oiseaux locaux

iceberg de pierre blanche sur la laguna Colorada

palette de peintre



sieste sous le seul arbre du sud lipez

jamais sans le casque

notre ruine pour la nuit

equipee pour le froid



Hotel del Desierto : un peu de luxe dans ce desert
petite tole ondulee
sable...
et gros cailloux !

debut de journee difficile...


petite ballade sur la laguna Honda




debut de la valle de las rochas
euh...

traversee de lamas...

... et de nandu

chocolat au lait ou chocolat blanc ?

4 commentaires:

  1. Trop contente davoir de vos news !
    G t prete a venir vs chercher !
    Ca ma mise en retard pr le boulot tellement votre article etait long !
    Encore des photos elles st trop belles !

    RépondreSupprimer
  2. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

    RépondreSupprimer
  3. Nous nous sommes rencontrés dans la région des lacs et avons mangés ensemble à midi sur l'herbe.
    Heureux de savoir que tout s’est parfaitement passé pour vous dans le Lipez.
    Apparemment les températures étaient bien plus basses que lors de notre passage.
    On est étonné du 99 % de piste roulable ! Ya pas photo, une remorque améliore bien les choses, ou alors la jeunesse est plus vaillante que la vieillesse.
    Nous sommes à Punta Arénas, dans 6/7 jours nous devrions atteindre Ushuaia.
    Bonne continuation…Ne lâchez rien.

    RépondreSupprimer