mardi 28 janvier 2014

Fini l'échauffement

Ça y est nous avons accueilli Blandine et Simon. Après une journée de montage de vélo, changement de chaine pour nous, nous avons pris un bon repas de sportifs avant de repartir : une fondue, une vraie, avec du bon pain, du vrai fromage et du bon vin. Merci les amis.

Nous partons demain pour traverser les Andes jusqu'au chili. Au programme le paso sico, 7 cols au-dessus de 4000m, avec une majorité de pistes!!! On espère que le temps sera avec nous. Rendez-vous dans 10-15 jours a San Pedro de atacama.

samedi 25 janvier 2014

Changement de latitude changement de décor

Après 2 jours de bus, nous sommes arrivés a Salta avec beaucoup de latitude gagnée mais un téléphone perdu. Celui de Clement est resté dans le premier bus pour Santiago. Nous avons pris 3 bus et a chaque fois nous n'avons eu aucun problème pour charger les vélos, il a juste fallu payer un supplément (5000 pesos chiliens par vélo soit 7€).

En arrivant au nord nous avions peur de la pluie, annoncée sur toutes les météos et nous avons été surpris par la chaleur. Nous inaugurons Salta par notre route première crevaison : un bout de verre dans le pneu de Mathilde, rien de très exotique... alala la ville !
Après un petit tour de Salta, une lessive et un petit resto (300g de viande) nous reprenons la route dès le lendemain. Sur les conseils de nos amis argentins, nous faisons une boucle de 6 jours autour de Salta. Ce qui nous permet d'arriver a temps pour accueillir Blandine et Simon le 26, qui nous accompagneront pour traverser les Andes.

6 jours étant un peu juste pour cette boucle on se fait aider d'un petit bus, puis commençons a pédaler a 16h dans la Quebrada de la Conchas. Nous avançons au milieu de montagnes rouges sculptées par les vents et les rivières. Comme un jeu de piste nous avançons de formes en forme a la recherche de "l'obélisque", du "crapaud", des "châteaux", de "l'amphithéâtre"... C'est impressionnant et splendide. On décide donc d'y rester pour la nuit. Au coucher du soleil, on profite donc d'une belle lumière sur ces formations rocheuses. Pour la première fois depuis le début du voyage la nuit fut difficile. Entre les 27° et le vent qui secoue notre tente nous ne trouvons pas le sommeil. 

On se lève tôt pour essayer d'éviter la chaleur. En rangeant notre camp une voiture de police passe devant nous puis fait demi tour et se gare a notre hauteur. Nous ne savons pas trop s'il est autorisé de dormir dans la quebrada, nous les accueillons avec un grand sourire voulant dire "on est gentil ne nous mettez pas d'amende s'il vous plaît". A notre grande surprise, ils font partis de la police touristique, ils veulent juste nous prendre en photo pour mettre dans leur brochure.

On pedale jusqu'à Cafayate, ville réputée pour son vin, a 10h du matin nous préférons prendre un petit jus frais. Sur la terrasse du café on connait un moment de gloire, tous les passants nous interrogent sur notre projet et nous prennent en photo. Un belge, qui a un hôtel 20km plus loin a San Carlos, nous invite nous invite a y venir boire une bière. Avec la chaleur on s'aperçoit qu'il n'est pas possible de pédaler avant 16h. Nous faisons donc notre pause en discutant avec lui. On repart sur du mauvais ripio, sableux, ondulé, bref que du bonheur. En même temps il fallait s'y attendre car c'est la route du Dakar. On croise plein de petits hameaux très mignons (2 familles) où il y a toujours une église et des maisons en pisé. On trouve refuge pour la nuit dans l'un d'eux. Une vieille dame nous autorise a planter notre tente entre sa maison et la route en nous disant que pour le Dakar tout le monde était installé ici, c'est comme l'hospedaje du village ici. En voulant cuisiner malheur le réchaud ne fonctionne plus. Après avoir nettoyer l'intégralité du brûleur, de l'injecteur et de la tige de réglage il ne fonctionne toujours pas. Heureusement, notre hôte nous pretera sa cuisinière.

Le lendemain matin elle fera cuire du pain juste pour nous. Nous décidons de partir tôt mais pas encore assez : la première heure est supportable mais a partir de 10h la chaleur est intenable. Sous cette canicule, on carbure au coca frais, puis rapidement chaud. Nous pedalons dans des paysages lunaires (voire martiens). Les roches sont rouges, jaunes, vertes. Il n'y a pas de doutes c'est vraiment un paysage de Dakar. Malgré les bruitages de Clement nous n'irons pas aussi vite qu'eux. Il nous faudra 4h pour parcourir les 25km qui nous séparent d'Angastaco. Nous profitons de l'ombre de la place du village pour notre longue pause quotidienne. On essaye a nouveau de réparer le réchaud. Nous nous apercevons finalement que c'est l'essence que nous avons acheté a Salta qui pose problème. Heureusement il nous reste un peu d'essence chilienne. Vers 16h, une fois que la température a légèrement diminuée nous reprenons la route. Dans les parties les plus vertes, nous sommes accompagnés par des perroquets verts. C'est génial. Après hésitation nous décidons de pousser la route jusqu'à Molinos a 40km, pour profiter de cette température acceptable pour pédaler. La fin est tout de même un peu dure, on n'a jamais pédalé aussi tard. On se réconforte avec une hospedaje et des spécialités locales: sorte de cake de mais cuit dans la feuille du mais. C'est bon mais on préfère les empanadas.

Le lendemain nous n'avons pas le courage de nous lever aux aurores, et décidons donc de nous reposer et partir en fin d'après midi. La piste est superbe, plutôt plate, bien tassée, avec plein de petits virages, un enfer pour les autos mais un régal pour les cyclos ! Nous passons a Seclantas, village très mignon, puis suivons la route des artisans jusqu'à El Colte. Ce lieu est connu car un des artisans a tissé un poncho porté par le pape Jean Paul II . Il n'y que quelques maisons au bord de la route, mais nous sommes encore magnifiquement bien accueillis par une dame, qui nous offre une douche chaude, un lieu pour dormir, et même des glaces pour notre dessert. La nuit n'a pas été des meilleurs car nous avons eu droit a un concert de chiens qui aboyaient après des êtres imaginaires. Évidemment dès que les chiens s'arrêtent, notre réveil sonne...
Cette fois ci nous avons décidé de se lever très tôt pour ne pas avoir trop chaud. Lève 4h, départ 5h30 de nuit. Une longue journée nous attend car nous devons monter un col a 3300m (soit 1000m de dénivelé) sur de la piste en sable. Nous pédalons la première demi heure a la lumière de nos frontales, et clément manque de faire une crise cardiaque quand nous croisons un vieux monsieur  surgissant de nulle part,  a vélo et sans lumière. A cette heure ci nous pensions être tout seul !

Le jour se lève doucement et nous offre ses plus belles lumières. La piste monte doucement mais sûrement au milieu du parc national Los Cardones (qui signifie les cactus). Nous sommes entourés de cactus, de montagnes en terre rouge, on se croirait au Far West. Heureusement pour nous aucun indien n'est venu nous tendre une embuscade. Vers 11h, alors que nous craignions de souffrir de la chaleur, un violent orage nous tombe dessus. De la pluie, de la grêle, du vent, la nature se déchaîne contre nous. Mais que pouvons nous faire ? Aucun abri a l'horizon, aucun village a moins de 40km, nous ne pouvons qu'avancer en espérant qu'il fera meilleur de l'autre côté du col. Au bout de quelques km, nous trouvons refuge sous un camion le temps que la pluie se calme. Nous poursuivons ensuite les 15km qui nous séparent du col, mais alors que nous sommes sur un plateau désertique a 3300m d'altitude, l'orage redouble de violence et le tonnerre gronde autour de nous. A part quelques ânes sauvages qui nous regardent passer incrédules, il n'y a personne d'autre que nous sur ce plateau. Nous craignons la foudre. Par miracle, nous apercevons au loin un arrêt de bus. Quelques minutes après nous être mis a l'abri, nous entendons la foudre tomber pas très loin... Nous reprenons des forces avec une bonne salade de pâtes mais l'orage ne semble pas vouloir passer. Il nous reste 7 petits kilomètres jusqu'au col puis une longue descente en piste, avec très probablement des rivière a traverser. N'ayant pas très envie de se faire foudroyer, nous décidons de faire du stop. Quelques pick up passent, le 5eme sera le bon. Le mieux c'est que le 6eme est un ami a lui et qu'il s'arrêtera également. Nous chargeons les vélos a l'arrière sans même avoir besoin d'enlever les sacoches.  De l'autre côté du col il y a une très grande descente : la cuesta del Obispo. Cette descente serpente dans des montagnes vertes qui contrastent avec les rouges que nous avions vu avant. Comme nous l'avions imaginé, des rivière ont débordé et ont détruit la piste. Des pelleteuses travaillent d'arrache pied pour la rendre "traversable". Nous sommes un peu frustré de louper cette descente de 50km après tout ce que nous avons monté, mais en même temps on se trouve des excuses pour se rassurer : "au moins on est a l'abri parce que la pluie ne s'arrête pas, comme ca on economise nos freins, et puis de toutes manieres il y a trop de virages je pense que j'en aurai eu marre a la fin". Nous nous faisons déposer a El Carril, carrefour avec la route pour rejoindre Salta. Il n'y a pas d'auberge ici et il reste 37km jusqu'à Salta. Motivés par une douche chaude et un endroit sec, on décide de foncer vers Salta. Qu'est ce que c'est bon de rouler sur de l'asphalte plat ! Nous avons l'impression de voler. Mais la pluie dure encore et la route est parfois inondée. Alors que certaines voiture hésite a passer, nous prenons notre élan et traversons plutôt facilement ces piscines. On est en mode "étanche" alors plus rien ne nous arrête. Pour finir cette journée pas comme les autres, nous pédalerons 4km sur l'autoroute en arrivant a Salta. En fait c'est beaucoup moins dangereux que la nationale, car nous avons la bande d'arrêt d'urgence rien que pour nous (et aussi qu'ici c'est tout a fait normal de faire du vélo sur l'autoroute !).
Nous arrivons finalement a notre hôtel a Salta lessivé (dans tous les sens du terme).

Aujourd'hui journée repos-logistique avant d'accueillir Blandine et Simon demain.

Dans la vie, il y a des cactus... et en Argentine aussi !

Pedalage matinal pour les 1000m de denivele

Parc national Los Cordones

La cuesta del Obispo sous la pluie, on a bien fait de faire du stop !




Bivouac de reve dans la quebrada de las Conchas



Etats Unis ou Argentine, en tout cas c'est desertique !


Quebrada de las Conchas - l'amphitheatre
Le crapaud
Les petites eglises rencontrees dans chacun des mini villages
Et oui, on a fait le Dakar
??? non c'est l'obelisque

Vu dans Public

Non nous n'avons pas de trouble digestif nécessitant le port de couche,
Non mathilde n'est pas incontinente a ce point,
Non nous n'avons pas besoin de couche supplémentaire pour protéger nos fesses,
Non nous n'avons pas froid au point de rajouter une couche (loin de là !)
...
Et non il ne semble pas y avoir de petit monstre dans le ventre de mathilde...

C'est juste que les couches peuvent aussi servir à ça pour les voyages en bus:

jeudi 16 janvier 2014

Nos vacances d'été

Le départ de San martin a été dur, le 7 janvier. Comme a notre mauvaise habitude dans cette région des lacs, nous partirons a midi. Nous avons eu quelques péripéties a San martin. En faisant sécher notre tente elle s'est envolée dans un arbre. Résultat : plusieurs déchirures dans le double toit. Malgré la gentillesse et l'efficacité du vieux Campeur impossible de la faire changer. On y a cru et ça nous aurait bien arrangé parce qu'on ne vous en avait pas parlé mais on a aussi la fermeture éclair de la tente intérieure qui beugue. Elle se réouvre quand on la ferme. Apparemment c'est un problème fréquent des tentes. En tout cas c'est pas cool si elle se pète en plein sud Lopez a 4000m d'altitude, quand il fait -5° et qu'il y a des tempêtes de sable!!! Bref, on va rester avec notre tente bricolée : en mauvais chirurgien clement a recollé la tente, et on a trouvé un site qui vend des ZIP de fermetures éclairs en cas de problème comme le notre. Merci blandine et simon nos messagers de mi-voyage( qui nous rejoignent fin janvier ).
Sur la route de Junin de los Andes on croise un couple d'Argentins qui fait un tour a vélo dans cette région pendant 1 mois. Ils ont l'air bien sympas mais ils roulent dans l'autre sens.
On continue notre route et on s'arrête après une cinquantaine de km. Au bord d'une rivière, on se dit que c'est parfait pour un bivouac parce que sinon tout est très sec. On retrouve un peu les paysages de pampa du début.

Le lendemain on repart motives pour la montée du col. Mais c'est une montée mystérieuse. On n'a jamais eu de vraie montée. On passe dans le parc national Lanin, où on a une superbe vue sur le volcan éponyme, et ou on traverse des forêts d'aucarias, sorte de sapins appelés "désespoir des singes".
Nous dormons juste après la frontière au bord d'un lac.
Le lendemain on sait qu'on a une bonne descente en mauvais ripio. On aura donc passé le col a 1300 sans monter, c'est génial. On descend sous la pluie. Pas très marrant! Surtout qu'elle ne s'arrête. Qu'a cela ne tienne, c'est nous qui nous arrêtons. On passe la nuit a Carrerehue, le village avant Pucon, au sec dans une hospedaje.
La route pour Pucon est tranquille, quasi toute plate, il fait beau. On avance bien, enfin presque, parce qu'on se fait doubler par plein de cyclistes en vélo de route. Ils s'entrainent tous pour l'ironman, qui a lieu dimanche 12 a Pucon.
Pucon est située au bord du lago Villarica et jouit d'une vue sur le volcan du même nom. Ce volcan est toujours en activité. La dernière éruption remonte a longtemps ( et oui on ne se souvient plus de la date!). La ville est très touristique. On peut y faire un nombre incroyable d'activités, de montagne, d'eau. .., il y en a pour tous les goûts. 

Tout juste arrivés nous reservons pour faire l'ascension du volcan.
On s'installe au camping de la ville et décidons de rester quelques jours pour profiter. Le premier jour, nous randonnons jusqu'au Cerro San Sebastian dans le parc Huerquehue: 1000m de dénivelé et une superbe vue a 360° sur les 9 volcans alentour. Le deuxième jour, nous voulions faire l'ironman, mais ils n'acceptaient pas les vélos avec remorque!! On s'est donc simplement levé pour regarder les triathlètes. Mais a 7h30 quand même, ça fait tôt pour des vacances! Ils sont impressionnant. Après avoir nagé 2,5km, ils sortent en courant et enlèvent leur combinaison. Ils enchaînent par 90km sur des vélos futuristes. Pour finir ils se font un petit semi-marathon dans la ville, en plein soleil. Cet ironman a lieu chaque année a Pucon et des gens de tous les pays viennent y participer. C'est un brésilien qui a gagné.
Pour finir nos vacances, nous réalisons l'ascension du volcan. Levés a 5h, nous retrouvons notre groupe et accompagnés des guides et avec tout le matériel nécessaire (crampons, piolet....) nous nous élançons a l'assaut de ce volcan. Nous montons 1200m de dénivelé dans la neige, sur une pente assez raide en faisant des zigzag, c'est assez impressionnant. Arrivés au sommet nous avons de la chance le vent est dans le bon sens, ainsi nous ne respirons pas trop de gaz toxiques. Nous pouvons donc profiter longuement de la vue. Jusque la c'était top mais le meilleur reste a venir parce que nous redescendons en 'luge'. Nous glissons dans des toboggans de neige géants. C'est grisant !
Au camping, surprise, on retrouve le couple de cyclistes argentins croisés vers Junin. Ils s'avèrent que nous allons faire le même chemin, car ils font une boucle. Wouhouuu ça y est, nous pédalons avec d'autres cyclistes!!!

Nous reprenons donc la route vers le nord. Après Villarica, nous continuons sur des chemins pour rejoindre des lacs. La route est très vallonnée, le ripio est mauvais, il fait très chaud, mais Sonia et Fernando, nos amis argentins, sont en pleine forme, ils pédalent plus vite que nous, et nous avons du mal a suivre. C'est pas si facile que ça de rouler avec d'autres cyclos, il faut changer son rythme. En discutant avec eux, on a encore une fois la preuve que le monde est petit : il s'avère qu'ils ont rencontré Virginie et Thomas (des amis de clément qui ont fait un peu la même route que nous il y a 1 an) sur la caretera australe en janvier dernier ! Il nous font découvrir leur traditionnelle "pause maté" : a 17h on s'arrête, on sort le réchaud, fait chauffer de l'eau au bord de la route et on partage le maté. Un bon moment.
Après une grosse journée de vélo, nous nous arrêtons dans un camping plutôt sympa, a côté d'une groupe de scout.

Le lendemain nous pedalons ensemble jusqu'au lac Colico puis nos chemins se séparent. Nous remontons la route que nous venions se descendre pour aller au lac, et la Oh surprise ! En l'espace de 2 heure des machines ont retournée la couche supérieure de la piste, qui est devenue presque impraticable ! C'est très glissant, Mathilde nous offre une nouvelle petite chute dans une descente, toujours sans gravité car nous roulons très doucement. Cette route est très fréquentée et nous sommes vite recouverts d'une bonne couche de poussière. Nous nous arrêtons juste avant Cunco dans un camping plutôt sympa avec piscine, bien agréable avec cette chaleur. Dans la piscine, nous faisons une rencontre inattendue. Un homme vient nous parler, et quand il découvre qu'on est français, il nous dit qu'il adore la France et qu'il est speaker a la radio locale. Il nous invite a prendre le petit déjeuner le lendemain matin a sa radio.

Comme prévu nous le rejoignons ce mercredi matin. Il nous offre un super petit-dej avec plein de fruits. Puis nous montre toutes ses créations, c'est un artiste: tableaux, meubles et même vélos avec charrettes... ensuite il nous fait voir la radio et nous sommes interviewés une première fois en direct, puis une deuxième pour une diffusion nocturne. Et oui clement a parlé espagnol a la radio! C'était très marrant comme expérience.
Ensuite nous avons pris la route pour Temuco. Sur la route on croise plusieurs maisons qui vendent des fruits, du fromage. Alors parfois on s'arrête et on se fait plaisir, on a mangé des fraises parfaitement sucrées, des framboises par barquettes, des myrtilles grosses comme des billes et des confitures maison.
Nous sommes maintenant a Temuco dans une hospedaje. Ça fait bizarre de retrouver la grande ville. On n'est pas très a l'aise, surtout avec les vélos. Du coup on ne reste pas trop. On a acheté nos billets de bus. On part demain midi pour Santiago et on enchaîne avec un bus de nuit pour Mendoza. On n'a rien dit pour les vélos on négociera demain avec le chauffeur.
hummm des empanadas
Asado !
pause mate au bord de la route
Notre camping, piscine, Paon, normal quoi !
Cristian, notre warmshower de San Martin

le volcan Lanin derriere des Araucarias

la pampa argentine

en mode "un gars une fille" au cerro San Sebastian

c'est raide !


He Hi He Ho on rentre du boulot...

Youhouuuu
On est sur les ondes de la Cordillera

dimanche 12 janvier 2014

Stop a pucon pour l'ironman

Tout va toujours bien pour nous. On continue notre route sous le soleil, pour le moment! On est a Pucon, au Chili, ville sportive où on s'est arrêté pour l'ironman, triathlon (nage, vélo, course). Et oui maintenant on est des vrais sportifs! On vous tient au courant très prochainement des résultats...

lundi 6 janvier 2014

Un lac, puis 2, puis 3, la route des lacs tu suivras

Depuis noël, nous sommes partis de puerto varas, en longeant le lac llanquihue. Nous avons profité de la vue sur le volcan osorno d'un cote et sur le volcan calbuco de l'autre. Nous nous sommes trouvés un superbe lieu de bivouac le premier soir en bord de lac, parfaiét pour retrouver le rythme itinérant. Parce que ce n'est pas forcément facile de quitter le confort d'un bon lit, d'une douche chaude, de ne pas ranger ses affaires tous les jours.

Parce qu'on préfère faire compliqué quand on peut faire simple, et qu'on a le temps, on a décidé d'aller dormir au pied du volcan osorno. Volcan parfait: vous imaginez un volcan conique avec un chapeau de neige, c'est le volcan osorno. Depuis maintenant 8 ans la route est asphaltée et des remontées mécaniques ont été installées pour skier. Qui dit ski dit montagne, qui dit montagne dit montée, qui dit montée dit 'tu vas galèrer' : 1000 m de dénivelé en seulement 12km, c'est raide, très raide! nous devions faire des zigzag au milieu de la route pour arriver a avancer... mais la vue nous a émerveillés. On a eu un coucher de soleil sur le lac, "de toute beauté" !

Le lendemain on a filé dans la descente et continué a longer le lac. Sur cette route mignonne qui nous fait penser a la campagne de chez nous, il y a plein de fermes et de producteurs. N'ayant pas eu cette habitude sur la carretera austral, on en profite ici. "Tiens du 'manjar' artisanal,  ( sorte de confiture de lait ) on s'arrête". Bien sur comme on ne veut pas porter de pot en verre on est obligé de prendre celui d'1kg, le seul en plastique, et comme c'est frais, il ne se conserve que 15jours au frigo. Pas de problème on trouvera la petite cuillère pour le manger en 3 jours. (Et oui pour toutes celles qui se demandaient, du coup on a repris tous nos kilos que nous avions (peut-être) perdus avant!) Vous aviez vu notre quête de saumon, du coup quand on voit un panneau 'saumon fumé' on est obligé de s'arrêter. Et là, au bord de la route, cette petite cabane qui vend des empanadas au saumon fumé, c'est parfait pour notre apéro. Vous l'aurez compris depuis qu'on a quitté la carretera austral on croise beaucoup plus de villages, on se laisse donc facilement tenter par les spécialités locales. Donc on mange très bien. 

Ce jour là on continue dans nos détours pour trouver les meilleurs lieux de bivouacs. On fait 4 km de ripio pour atteindre puerto fonk, où nous trouvons une crique parfaite, avec un beau sable noir et une eau presque chaude. Il y a quelqes touristes chiliens sur la plage, on attend qu'ils soient partis et on monte la tente. Apparemment le camping est interdit sur la plage. On ne va pas faire demi tour a cette heure et pour aller ou?! Petite frayeur a 2h du matin, en entendant passer une voiture qui klaxonne, la musique a fond, les gens qui commencent a sortir, a rigoler. "Mince des gens bourrés, est ce qu'ils nous ont vus? Prions que non, ou faites qu'il pleuve comme ca ils s'en iront." nos voeux sont exhausses : ils ne nous voient pas et il se met a pleuvoir. Nous finirons donc notre nuit a peu près tranquilles.

Le jour d'après, on avance bien. La pluie annoncée n'est pas au rendez-vous donc on en profite. On longe le lago Puyhue une partie de la journée. Nous ne réaliserons pas cette étape tout seul : nous sommes en permanence suivit par 4 ou 5 mouches. Ici on est en plein dans le "mois des mouches" : de mi décembre a mi janvier les parc nationaux et les environs des lacs sont envahis par des énormes mouches qui sont en fait plutôt des taons. Ils sont énormes, rouges, verts et font beaucoup de bruit. Ils mettent notre moral a l'épreuve dans les montés, et transforment nos pauses déjeuner en "massacre a la bouteille". Clément est devenu professionnel dans cette discipline.

Le 30, la pluie arrive. On persiste tout de même dans nos détours, parce qu'on a entendu parler d'aguas calientes : lieu ou il y a des termes. Mais il faut les mériter et pedaler 5 km de montée sous la pluie. On s'était dit que si c'était si beau peut-être qu'on y passerait le nouvel an. Resultat: on arrive dans un complexe hôtelier hyper touristique donc cher, camping a 20€. On est un peu blasé. On profite quand meme de la piscine extérieure, un régal : une eau a plus de 40 alors qu'il y a des averses dehors. On déjeune sous un sacré orage et partons dès que ça se calme. On sait que 25km plus loin il y a un camping plus abordable, 5€/personne. On décide donc d'y passer le 31.
On passera donc les 3 jours suivants a "anticura", un gite qui fait camping resto épicerie. On s'est prelassé devant la cheminée a bouquiner et a jouer au échecs. Tous les matins on range nos affaires et puis il se met a pleuvoir, et on se dit "ça ne sert a rien de pédaler sous la pluie, autant rester ici !" C'est le luxe de voyager si longtemps.

Le 3 janvier le beau temps revient et on se lance a l'assaut du paso gardenal, col et frontière a 1300m d'altitude. Les paysages sont superbes, on passe entre deux volcans, au milieu des andes. Au col les paysages sont plus desertiques et il y a plein de cendres suite a une eruption volcanique en 2011. On se laisse descendre côté argentin pendant 17km. Puis on continue jusqu'à villa la angostura. Sur la route il n'y a pas de bas côté, et les camions et bus nous frôlent en nous doublant, ce n'est pas agréable. Villa la angostura est en bord de lac, c'est le point de départ de la route des 7 lacs. Nous sommes au début des vacances des argentins, il y a donc beaucoup de monde. Un peu trop pour nous, ça semble très touristique. En effet on trouve un camping mais qui nous paraît beaucoup trop cher. 

Le lendemain on part donc pour cette fameuse routes des 7 lacs, qui relie Villa la angostura et San martin de los Andes. Cette route est très connue, beaucoup de gens la font a vélo ou même a pied. Nous profitons des lacs pour nos pauses, et on a du mal a repartir. Mais la route est magnifique : lorsqu'on quitte un lac a gauche, un autre apparait sur la droite...Tous les argentins ont sur leur toit de voiture un canoe.On observe donc les canoës et en voyant un canoë gonflable on se met a rêver a notre prochain voyage... On pose notre tente face a un autre lac. Et on s'offre un coucher de soleil- foie gras pour fêter la nouvelle année. Merci papi! Comme on disait cette route est assez populaire. Notre soirée et notre nuit seront bercées par la musique et les cris de jeunes argentins découvrant la liberté. 

Le lendemain on a du mal a partir. C'est tellement beau. On décide de faire notre pause déjeuner au bord d'un lac. Et surprise, il n'y a pas d'acces au lac mais 2 couples de cyclistes français, Thomas et Florence , et Claudine et Marcel, en train de pique-niquer. On déjeune avec eux en s'échangeant nos experiences. On a rêvé de pouvoir pédaler avec d'autres cyclos mais non, ils voyagent bien dans l'autre sens. Et l'etrenelle question : "mais pourquoi vous l'avez fait dans ce sens ?" Apres ce moment de partage très convivial, on reprend la route, direction San martin. On en prend encore plein les yeux, avec tous ces lacs entourés de verdure et de montagne. On croise beaucoup d'autres cyclistes mais c'est les premières fois qu'on ne s'arrête pas. Ce sont tous des argentins qui font seulement la route des 7 lacs. Ils ne sont pas dans le même esprit que nous et ne veulent pas toujours discuter avec nous.

On arrive a San martin chez Cristian, un warmshower. Nous sommes ces premiers invités. On garde nos bonnes habitudes: on se fait un barbeuc au resto. Délicieux.

Demain, si tout va bien, nous repartons sur le chili direction Pucon, en traversant une nouvelle fois la frontiere et donc un col (mais ils n'ont que ca a faire ces 2 la, slalomer entre les frontieres...). A priori c'est encore superbe, donc on est surmotive.

notre "camping" a Anticura, ou nous avons passe le nouvel an
apres 1000m de denivelle en montee, place a la descente !
hum... je resterai bien l'aprem ici
encore un lieu de bivouac sympa

on a le sourire, mais pas nos cuisses




il est pas beau notre nouveau petit drapeau francais ?

hum... merci papy !