mercredi 26 mars 2014

Dans la jungle, terrible jungle...

Malgré le mois que nous avons passé en Bolivie, nous n'avons vu que le versant "altiplanique" de ce pays : des terres sèches au dessus de 4000m d'altitude et avec très peu de végétation. Pourtant plus de la moitié du pays est situé dans la jungle, il nous fallait donc obligatoirement y faire un petit tour...

Notre premier problème a été "comment y aller?" En bus ? Trop long et trop dangereux. En avion ? Trop cher. En bateau ? Ça nous "bote" déjà un peu plus... mais lorsqu'on nous a proposé le radeau, on s'est dit que c'était une occasion a ne pas louper ! Le top aurait même été d'aller au début de la rivière a vélo en passant par la route de la mort, mais nous n'avons pas le choix sur le jour de départ en radeau et n'avons pas le temps d'y aller en vélo. Nous ferons donc la première partie en bus.

Lundi 17 mars nous voilà donc parti pour un voyage fort en émotions.

La première partie en bus fut chargée en adrénaline... nous avons embarqué dans un bus pas tout jeune dont il manque le par choc avant, chargé jusque sur le toit. Nos voisins sont cinq et demi sur deux sièges (la maman enceinte et ses 4 enfants), il y a un chien dans l'allée centrale, et tout le monde jette ses poubelles par la fenêtre, pas de doute on est bien en Bolivie ! Au début du trajet nous passons par la "nouvelle" route de la mort. Du fait du trop grand nombre d'accidents, ils ont construit une nouvelle route sur l'autre versant, asphaltée, plus large et avec une barrière de sécurité. C'est superbe, nous longeons une vallée au milieu des nuages et du brouillard, avec le ravin pas loin de la route tout de même. Les choses se compliquent lorsque nous arrivons vers Coroico. Nous changeons de versant, et on ne sait pas trop pourquoi, mais on se met a rouler a gauche, du côté du ravin. La route est parfois en travaux et la déviation passe a flanc de falaise sur une route en terre. Il y a juste la place pour que le bus passe, et au moindre écart on risque d'aller gouter l'eau de la rivière 400m plus bas... par moment on préfère fermer les yeux. Arrivés au village d'après notre route bifurque a gauche pour rejoindre le port. On se croit tiré d'affaire, mais en réalité le pire nous attend. Il fait nuit et nous ne voyons pas exactement ce qu'il y a côté de la route, c'est peut être mieux comme ça. La problème c'est que la piste est vraiment complètement défoncée et pleine de boue. Notre bus surchargé et au centre de gravité très haut tangue de gauche a droite comme un culbuto, jusqu'au moment ou il penche a droite, encore a droite, toujours plus a droite... tous les passagers se ruent sur le côté gauche et le bus s'immobilise. Nous sommes enlisés. Par chance nous penchons du côté de la montagne. Après un moment d'hésitation nous sortons du bus dans la boue et dans le noir et sommes rassuré d'être sur la terre ferme. Le chauffeur commence a essayer de dégager le bus en creusant sous la roue arrière droite, celle qui ne touche pas le sol... étonnant. On ne croit pas une seule seconde que cela marchera mais c'est tant mieux car nous n'avons aucune envie de remonter dans ce maudit bus... des voitures passent mais aucune ne propose de nous aider a sortir. La plupart des gens sont calme et regardent, notre guide ne prend aucune décision, bref les boliviens semblent plutôt passifs... Au bout d'une heure et demie, le bus finit par sortir. Angoisse, il va falloir remonter dedans. L'heure et demie de trajet restante fut sans aucun doute la plus longue de notre vie. La piste passe au bord de ravins, on continue de faire le culbuto, on manque de se renverser une fois ou deux... on passera les trajet les yeux fermés et en priant, mathilde broyant la main de clément dans les passages difficiles... On a beau traverser des déserts a vélos, descendre des rivières en radeau, se prendre des orages a haute altitude, le plus dangereux reste incontestablement les bus en Bolivie ! C'est décidé, on rentrera de la jungle en avion, quelque soit le prix...

Notre arrivée a Guanay est plutôt humide, il pleut des cordes et la rivière est très haute, et parsemée de troncs d'arbres. Le premier jour Ruben, notre guide semble inquiet. On ne sait pas exactement si c'est le niveau de l'eau qui l'inquiète ou le fait qu'il ne s'arrête pas de pleuvoir. Nous décidons tous ensemble de reporter le départ au lendemain. Notre groupe est plutôt sympa, nous sommes avec 3 anglais qui voyagent aussi 6 mois. Ils viennent du nord et nous du sud, donc nous avons plein de choses a nous raconter.
Mercredi c'est le jour J et il ne pleut plus, parfait. Nous nous levons a 5h pour construire le radeau et partir tôt, une longue journée nous attend. Ruben a récupéré 6 chambres a air de camion qu'il a fait gonfler par le mécano du coin, et est allé couper des tiges de bambou dans la foret. Nous l'aidons a assembler tout ça a l'aide de brelages, ça a l'air solide. Nous emballons nos sacs chacun dans un grand sac plastique et mettons nos affaire de valeur dans un bidon étanche. A 8h, listo, nous nous asseyons chacun sur notre sac, et c'est parti ! Les première minutes sont un peu stressantes, la rivière va quand même a 15km/h (8km/h en temps normal), et il y a des petits rapides. Le radeau est étonnamment stable, nous flottons a 10-20 cm de l'eau, ce qui nous permet de ne pas être trop mouillés. On avance très vite, ce qui nous évite de pagailler, il n'y a que Ruben qui travaille pour nous orienter. En ce premier jour nous passons quand même quelques bons rapides sans que personne ne tombe a l'eau. Les bords de la rivière sont parsemés de chercheurs d'or, certains travaillant seul, d'autre en groupe avec de grosses machines. Bien que fatiguant, ce métier semble quand même assez rentable car une personne toute seule ramène environs 2g d'or par jour, qu'il vend environ 25 euros le gramme. Juste avant midi nous sommes sensés aller voir une cascade a pied, mais l'accès est un peu difficile. Il faut que l'on se gare a gauche juste après un gros rocher, mais juste avant une grosse pierre suivi d'une mini cascade. Sur la droite la rivière est trop agitée et on pourrait se retourner... après quelques hésitations Ruben décide de jouer la prudence et nous abandonnons l'idée de la cascade, l'accès est trop dangereux. Nous passons donc en plein milieu, en ramant de toutes nos forces pour éviter de se faire emporter a droite. Ce passage passé, notre guide a un grand sourire genre "ouf ! J'ai un peu flippé quand même..." après avoir fait quelques achat dans le dernier village de la rivière, nous avançons jusqu'à une plage surélevée de l'eau pour passer la nuit. Nous plantons nos tentes pendant que Ruben prépare a manger. La nuit arrive vite et les moustiques aussi.

Après une nuit bien reposante nous nous levons et découvrons que Ruben a pêcher deux énormes poissons d'un mètre de long pendant la nuit. "J'arrivais pas a dormir alors j'ai péché !" En deux temps trois mouvements il en vide un et coupe deux énormes filets pour midi. La journée est reposante, nous faisons la sieste sur notre radeau pendant que nous descendons tranquillement la rivière. Le radeau est vraiment une super manière de découvrir la jungle. Il n'y a pas le bruit du moteur, on va doucement, un peu comme le vélo finalement. A midi nous nous arrêtons dans la cabane d'un de ses amis, absent, et en profitons pour cueillir des bananes. Nous mangeons le poisson pêcher la veille et assistons aux rugissements d'un singe sans pouvoir le voir. Le soir c'est chez un autre de ses amis que nous nous arrêtons, et cette fois c'est de succulents pamplemousses que nous nous regalons. Nous avons juste a nous servir dans les arbres. Son ami nous montre le niveau ou l'eau est monté pendant les inondations. C'est hallucinant, l'eau est montée a plus de 10m de hauteur. Les récentes inondations ont été une vraie catastrophes dans la région. Beaucoup de maison ont été emportées, beaucoup de cultures détruites, et apparemment aucune aide de l'État. Nous passerons la soirée au coin du feu et finirons par un petit cocktail rhum-pamplemousse.

Le troisième jour, après un peu de navigation, nous avons fait un petit tour dans la jungle et avons pu apercevoir quelques singes et oiseaux. Durant ces 4 jours nous n'avons pas vu beaucoup d'animaux. Les indigènes les chassent pour se nourrir, même si ils n'ont pas toujours le droit. Le soir nous cherchons un bon moment une plage ou nous installer. Le problème c'est que toutes celles que nous trouvons sont proches de l'eau, ce qui pourrait être dangereux si l'eau montait dans la nuit. Finalement nous nous installerons sur une plage un peu limite, et emballerons toutes nos affaires le soir pour être prêt a décamper en pleine nuit en cas de crue. Nous faisons confiance a notre guide pour surveiller le niveau de l'eau pendant la nuit.
Nous nous réveillons au sec, et de bonne heure car une grosse journée nous attend. Dans cette partie il y a moins de courant et nous avançons moins vite. A midi nous faisons une pause dans un mini village ou nous jouons avec les enfants. Ils s'amusent avec un vélo sans pneu, sans selle et sans pédale, mais qui avance bel et bien ! Nous arrivons en début d'après midi a Rurrenabaque et repartons immédiatement pour faire une après midi tyrolienne. C'est génial, nous descendons 9 tyroliennes a la suite au sommet des arbres a 50m de hauteur.

De retour a Rurrenabaque, nous prenons une bonne douche bien méritée pour essayer de nettoyer 4 jours de transpirarion-anti moustique- crème solaire...

Après une nuit sonore (vive le karaoké jusqu'à 6h du mat), nous partons direction la réserve Serere. Située a 3h de bateau, cette réserve a été construite par Rosa Maria Ruiz. Une femme au sacré caractère. Passionnée par la nature et les animaux, elle souhaite faire partager sa passion aux touristes. Elle décide donc de construire des lodges confortables dans le parc Madidi. Mais les locaux ne voient pas tous ça d'un bon œil: ça les empêche de chasser les animaux. A deux reprises ils brulent toutes ces constructions. Elle crée donc une réserve où elle est libre de faire ce qu'elle veut. Elle recueille notamment les bébés des animaux chassés dans le parc. Elle protège différentes espèces d'animaux et essaye d'en réintroduire certaines.

On a donc passé 3 jours géniaux dans cette réserve. On dormait dans des cabanas en plein coeur de la forêt avec en guise de murs de simples moustiquaires. La première nuit c'est un peu étrange de se retrouver la, entourés d'arbres, avec plein de bruits bizarres, et quelques insectes qui volent. Mais on s'habitue et la deuxième nuit on a super bien dormi. Il y a aussi la 'casa grande' qui fait office de maison principale, au rez de chaussé il y a la cuisine-salle a manger-salon, au deuxième étage il y a des hamacs pour se prélasser en écoutant et regardant la nature. Il y a même une petite terrasse avec vue sur le lac. Dans la maison il y a même quelques animaux qui vivent. Ils ont été recueillis parce qu'ils étaient blessés ou abandonnés parce que leurs parents avaient été tués par les chasseurs ou par les inondations. On a donc parlé avec Un superbe perroquet bleu et rouge (qui connait toutes les insultes du vocabulaire espagnol par coeur), on a joué a cache cache avec un bébé capivara (sorte d'enorme cochon d'Inde qui fait la taille d'un veau a l'âge adulte), on s'est fait suivre par un bébé tapir pendant toute une balade...

Pendant 3 jours on s'est laissé guider par notre guide. On partait a la demie journée, avec un pro de la jungle rien que pour nous. Puis on rentrait et on avait juste a mettre les pieds sous la table. On a super bien mangé, de la viande excellente, des bons légumes, du poisson frais, des fruits.

On a fait pas mal de marche dans la jungle a la recherche des animaux. C'est plutôt reposant de marcher dans la jungle, on a un rythme modéré, on ne parle pas pour écouter la nature. Notre guide use de la machete pour se frayer un chemin a travers cette végétation dense. C'est un lieu de vie idéal pour les animaux qui peuvent se cacher de partout, mais il est donc assez difficile de les apercevoir. Parfois le guide s'arrêtait, on se demandait si c'était pour chercher son chemin ou écouter les animaux. Il arrivait aussi a imiter les cris des animaux, c'est impressionnant. Quand il entendait un bruit, on s'enfonçait dans la jungle et là nous aussi on commençait a entendre du bruit dans les arbres. Puis on voyait des singes sauter de branche en branche avec une agilité a faire pâlir les grimpeurs! On a vu quatre sortes de singes: des singes marrons de petite taille appelés les cappuchino; des singes qui font un bruit impressionnant on dirait des gorilles mais en fait ils ont une taille normale: 50cm; les singes araignées qui ont des grands bras, ceux ci sont même venus dans nos bras, nous ont fait des câlins et ne voulaient plus nous lâcher; et le dernier jour au moment de partir on a vu les singes jaunes, tout petit (15cm) ils sont supers mignons.

On a aussi vu un iguane, un mini serpent, plein de papillons, des lézards, des tortues.
Dans la réserve il y a 5 lacs. On a donc fait du canoë sur les lacs et là on a pu voir de nombreux et beaux oiseaux dont les oiseaux Sérère, qui sont les plus vieux oiseaux du monde et qui sont assez nombreux ici, d'où le nom de la réserve. En canoë on a vu 2 caïmans. Ça fait tout drôle, on ne faisait pas trop les malins dans notre petit bateau en bois a ras de l'eau. Un soir on est sorti pour voir leurs yeux. Quand on les éclaire, on voit deux billes rouges qui brillent. On s'est approché de l'un deux. C'était un bébé il mesurait environ 70cm, on a pu le voir en entier. C'est mignon... quand c'est petit!

On a aussi pêché des pirahnas. Bon en fait on a eu plus de poissons chat!! Il y avait plein de poissons, un joli coucher de soleil, ca a presque fait aimer la pêche a Mathilde!! Après on a mangé le pirahna, on ne vous le recommande pas spécialement, il n'y a pas grand chose a manger et pleins d'arêtes.
Un matin on a appris a faire des bagues avec le noyau d'un fruit qui ressemble a une mini noix de coco. C'est la classe même Clement a eu droit a sa bague!

On a passé trois jours extra dans la jungle où il y a une ambiance unique. Le seul petit bémol : quelques moustiques ! Pour les futurs voyageurs on vous recommande vraiment cette agence Madidi travel.
On prend l'avion cet après-midi pour La Paz. Au revoir les moustiques, on va retrouver l'Altiplano en direction du lac Titicaca.

Le radeau est construit, c'est parti mon kiki
On dirait pas trop, mais la ca bouge quand meme ! et surtout ca eclabousse!
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En mode sieste
Dans la jungle, meme les abres sont dangereux !
Des petits singes...
pas besoin de pagayer !
Le bebe tapir
Le bebe de Clement
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oh les grosses dents !
ca penche ...


bonne pioche peche

en 2 temps 3 mouements, le guide nous fait un sac a dos avec une liane

mieux vaut ne pas l'avoir dans son lit



cool raoul




c'est mignon tant que c'est petit

baignade deconseillee...



La Paz, une capitale étonnante

Nous sommes resté  quelques jours a La Paz. On a profité de la casa de ciclistas. C'est impressionnant cette maison. Tout roule, chacun contribue au bon fonctionnement, achète le nécessaire pour la maison, sort les poubelles, fait un brin de ménage. Merci cristian pour cette générosité et cette hospitalité.
Nous avons aussi rencontré Andrea, une amie bolivienne d'Adrien. Elle nous a expliqué plein de choses sur son pays c'était super intéressant.

La Paz est une capitale construite dans le creux des montagnes. A l'origine, la ville n'était pas spécialement destinée a devenir capitale. C'est pourquoi au fur et a mesure qu'elle a grandi, avec la richesse des mines, les gens ont investi les versants de la montagne. Du centre ville, on est entouré par les montagnes en terre rouge, vertes ou enneigées. C'est superbe!

La Paz nous étonne par de nombreux côtés.

A la Paz, se mélangent des boliviens blancs, ou a la peau plus claire et surtout habillés a l'occidental, et des amérindiens, les femmes portent des tenues typiques très colorées très jolies. Depuis qu'Evo Morales est au pouvoir il a favorisé l'intégration des amérindiens. Avant il n'était pas rare qu'ils se fassent insulter dans la rue sans raison. Maintenant c'est passible d'amende.
Comme souvent dans les grandes villes des pays en développement, les contrastes sont forts. Ainsi, a La Paz il y a un quartier riche, la zone sud. La bas, les trottoirs sont propres et pas bondés. Il n'y a pas de multiples échoppes de ce que vous voulez. Et il y a même un centre commercial. Bon il n'y a pas beaucoup de magasins, mais il y a un cinéma! Et même une salle VIP: des fauteuils hypers larges par paire, qui peuvent même s'allonger complètement, avec une table au milieu, parce qu'on a même le droit de manger! Un concept a réfléchir pour les cinémas français...

Comme le dit le célèbre proverbe Bolivien, inventé par nos soins, "ne t'attends a rien ou plutôt attends toi a tout!". Pour exemple, au café du cinéma, une télé indique une offre : 1popcorn, 2 coca, 1 friandise, 37$. Quand on commande ça, le vendeur ne nous donne pas la friandise, on la lui demande et il nous dit que en fait la pub est fausse! Ok, on a qu'a faire comme on veut. Autre exemple, on veut acheter un produit de beauté, comme souvent il se trouve dans une vitrine en verre fermée a clé, même au supermarché. Et lorsqu'on demande le produit a la vendeuse elle nous dit "non". C'est pas possible parce qu'ils ont perdu la clé de la vitrine!!!

A La Paz il y a des zèbres dans la rue! Et oui ce sont des gens qui sont déguisés en zèbre et qui sont la pour éduquer les boliviens a la citoyenneté. Ils font notamment traverser les piétons au bon moment au bon endroit. Cette initiative du maire de la ville est bien accueillie par les habitants, et apparemment le dispositif   est mis en place dans d'autres villes.

Une chose surprenante quand on discute avec les boliviens : très rapidement ils nous demandent quand est ce qu'on revient en Bolivie. Laissez nous déjà en profiter !

A notre retour a La Paz, pour fêter son anniversaire Clément a voulu faire la route de la mort. ( Mathilde espère qu'il n'y a pas de lien...) La route  de la mort est en fait l'ancienne route qui part de La Paz et qui descend de 3000m de dénivelé, jusqu'à la forêt amazonienne. La route n'est pas goudronnée, pas large, et en bord de précipice. Avec les pluies il y a souvent des éboulements. Avant comme c'était l'unique route il y avait de nombreux accidents car il n'est pas toujours évident de se croiser. Aujourd'hui une nouvelle route asphaltée a été construite sur la montagne d'en face. La route de la mort est donc essentiellement empruntée par les cyclistes. 
C'est un passage oblige pour tous les cyclos qui viennent a La Paz. C'est aussi une des attractions phare des tours operators qui donnent même un T-shirt "j'ai survécu a la route de la mort" après la descente.  Nous n'avons pas fait la route avec un tour organisé car nous avions plus confiance en nos vélos. On a donc charge nos montures dans un taxi, puis dans un mini bus, et là on se dit que c'est quand meme plus facile en Bolivie! Ils ont tous une galerie pour mettre les vélos sur le toit. Le temps de monter en bus a "la cumbre" il était déjà 11h. Nous descendons la premiere partie asphaltée sous la bruine et dans la brouillard, ce qui est habituel a cet endroit. Sauf que plus bas ca se transforme en petite pluie qui mouille bien. On hésite a remonter a La Paz, mais on nous dit qu'en bas il fait meilleur. Banco on y va! Finalement on aura bien de la pluie toute la descente, et une vue peu dégagée. Mais la route est tout de même superbe. C'est assez impressionnant, on passe parfois sur un passage de 3m de large avec a gauche un ravin de presque 1000m, et le pire c'est que les panneaux nous disent de serrer a gauche ( du côté du ravin !). La montagne est très verte avec une végétation abondante, on retrouve l'ambiance de la jungle. Il y a de belles cascades, parfois on passe dessous, on descend aussi des ruisseaux. On a donc testé l'aquabiking il parait que c'est a la mode! Bref, malgré le temps c'est une chouette descente. Niveau sécurité, le danger est très limité si on est prudent : avoir un bon vélo, rouler doucement et plutôt a droite... du bon sens quoi ! 
Nous sommes arrivés complètement trempés a Coroico, et avons décidé d'y passer la nuit et de rentrer a La Paz le lendemain.

La Paz by night

Le meilleur cinema du monde, et on ne s'est meme pas endormi !!!

Tous les mois, il y a la releve de la garde


vendredi 14 mars 2014

La Bolivie, la vraie

Ces derniers jours nous avons pédalé au milieu de la Bolivie rurale, entre Potosí et Oruro. On ne nous avait pas menti, nous sommes bien dans les Andes, l'altitude et les nombreux cols nous l'ont confirmé.
Après un petit déjeuner au marché de Potosí nous nous sommes élancés sur cette route réputée très vallonnée. Nous avons tout d'abord descendu les rues, ou plutôt les murs, de Potosí puis longé une vallée très jolie, avant de commencer a remonter. L'asphalte roule bien, nous sommes en forme, les vélos aussi, et nous avalons les dénivelés petit a petit. Nous attaquons un col en début d'après midi, mais la montée n'en finit pas. La route monte a flan de montagne et nous prenons de la hauteur. Le problème c'est que le ciel noirci de plus en plus et le tonnerre gronde, il nous faut rapidement trouver un lieu ou nous abriter. Nos premiers contacts ne sont pas très concluants, les habitants nous paraissent moins accueillants qu'au Chili ou en Argentine. En même temps la plupart vivent en famille dans une seule pièce, on ne peut pas leur demander de nous héberger... nous trouvons finalement une cour d'école bien protégée du vent, et y plantons notre tente. On est samedi, donc on sait qu'on sera tranquilles... le premier orage passe a côté, mais le deuxième nous passera dessus, juste pendant le repas.

Le lendemain nous reprenons là où on s'en était arrêté : dans la montée. Ça grimpe encore puis nous passons un col à 4300m avant de redescendre... puis de remonter encore et encore. La vue est superbe, on alterne les hautes vallées et les hauts plateaux. Les paysans  travaillent dans leurs champs, tout a la main, la plupart n'ayant pas les moyens de se payer de tracteur. Ils nous saluent et regardent nos vélos d'un œil intrigué. Certains nous arrêtent pour discuter un moment : d'où on vient, où on va, si c'est fatiguant... ils aiment particulièrement la remorque "que bonito !" Après un deuxième jour à 1200m de dénivelé et 55km, nous arrivons a Ventilla, gros village où nous nous payons le luxe d'un hôtel a 1,5€. Bon a ce prix là le lit est dur comme du bois et la propreté toute relative...

Pour notre troisième jour nous montons encore dans la matinée, puis entamons un long plat- descendant jusqu'à Challapata. Nous passons au milieu de champs remplis de lamas. Ici pas de barrière, les animaux sont en liberté et se promènent où ils veulent. Pour les reconnaître, leur propriétaire leur attache des bout de laine de couleur aux oreilles. On voit toutes sortes de lamas, de toutes les couleurs, il y en a même de 2 couleurs: les bigous comme on les a surnommé, d'autres avec plus ou moins de poils, des jouflus, il parait que c'est qu'ils font des réserves d'eau, ou encore des peluches, ce sont les bébés qui ont un pelage qui a l'air tout doux, on aimerait bien en ramener un, mais on n'est pas sur qu'il passe la douane! Parfois au milieu des lamas, on voit un petit bout de tissu coloré, c'est un bolivien qui surveille ces betes, on imagine qu'il reste la journée là a regarder paitre ses lamas et passer les voitures, et les cyclos. Arrivés a Challapata nous faisons un petit tour au cyber pour avoir l'adresse de la casa de cyclista de La Paz. Puis, après s'être renseigné sur une auberge, bien trop chère a notre goût, et en plus sans salle de bain, on choisit l'option école. Cet hébergement n'est pas encore recommandé par le routard mais il nous a été suggéré par 3 cyclos français qui nous précèdent (l'Eldorado a vélo). C'est très simple: il suffit de rentrer dans l'école, demander a voir le directeur, lui expliquer la situation, lui laisser le temps de la réflexion (il peut donner l'impression qu'il va dire non, car il exerce son pouvoir, mais il finit par dire oui), aviser le ou la concierge, s'installer dans la salle de classe qui nous est indiquée. Ça c'est quand ça se passe bien, parce que quand on arrive trop tôt, il y a encore des élèves dans la classe, le directeur vous dit donc qu'il vous indiquera la salle quand les cours seront finis. Pendant ce temps vous faites la conversion avec les élèves, qui sont de super ados en puissance et qui veulent se prendre chacune leur tour en photo avec vous pour avoir un français sur leur "face"  (facebook en langage de jeuns). Le directeur lui en profite pour rentrer chez lui, en vous oubliant ,oui oui c'est bien ça! On commence donc a s'affoler parce qu'en plus toutes les salles de classe sont fermées a clé. On se rapatrie donc dans la salle encore ouverte, celle avec les fenêtres cassées! On met nos matelas et on est très bien installé. On se met a cuisiner, quand quelqu'un frappe a la porte. C'est la femme de ménage. On dégage nos matelas pour la laisser nettoyer les confettis, parce qu'apparement le carnaval c'est aussi dans la classe! On s'apprête a manger en se demandant ce qui peut nous arriver d'autre. Pas loupé, un orage éclate! On voit des éclairs de tous les cotes et on entend la foudre tomber juste a côté. Il y a aussi d'autres bruits et étincelles bizarres. Ce sont tout simplement des courts circuits sur les fils dénudés qui passent un peu partout dans la cour de l'école. Clement s'etonne qu'on ait encore du courant. Quelques minutes plus tard, paf coupure de courant! Une fois l'orage passé on s'endort comme des bébés.

Le lendemain, réveil matinal pour laisser les élèves travailler a 7h30. La route est toute plate, presque monotone pour certains. Mais au moins ça roule bien. On se dit qu'on peut peut-être atteindre Oruro le soir  même, soit 110km. Au bout de 30km, on devine des cyclos dans le champ d'à côté. On va les saluer. C'est une famille française, ils ont 3 enfants. Ils sont partis de Santa Cruz, en Bolivie, et vont jusqu'en Colombie. Ils sont très gentils et bien mignons, on discute un bon moment. On admire ce voyage en famille. Mais comme quoi tout est possible! On reprend la route mais pas trop vite, la roue de la remorque est a plat, pour la première fois. Au village suivant la famille nous a dit qu'il y avait des termes. On part donc a leurs recherches. Ils sont sur le bord de la route en sortant du village de Pazna. On fait un petit plongeon. L'eau est chaude et ce sont des petites piscines privatives. On en profite! Puis on repart, on longe des champs de quinoa rouges, oranges et jaunes, ça donne un peu de gaité a ce paysage tout plat. On passe devant le village minier sans intérêt de Popoo et on s'arrête pour la nuit a Machacarma. Après l'école "argentine", on demande l'hospitalité au collège "mexicain". On est bien reçu, on a même le droit a une douche chaude, la classe !!!
Mercredi 12, on part a 8h avant que les cours commencent. On fait les 30km qui nous séparent d'Oruro et on va directement au terminal de bus. En ayant marre de respirer les gaz d'échappement des voitures et camions qui nous frôlent a chaque fois, et la route présentant moins d'intérêt, on prend un bus direction La Paz.

A notre arrivee a La Paz on fonce direction la casa de ciclistas. Christian un passionne de velo, a mis a disposition de tous les cyclistes la maison qu'il a herite de sa grand-mere. Elle est idealement situee dans le centre. Du coup, on rayonne dans La Paz. Ici, c'est plein de vie, dans la rue, il y a de partout des petites echoppes qui vendent de tout : pain, confiseries, jus de fruit, cahier, papeterie, cle usb, maquillge... c'est incroyable. On fait le tour des agences de voyages pour organiser la suite du voyage. Route de la mort, ascension de volcan, radeau dans la jungle... La suite au prochain episode !

Mlle Garcin Mme Renaudin, au tableau !

mathilde cachee derriere un champ de quinoa


meme en surveillant leurs lamas, ils ont la classe

ca monte...

vendredi 7 mars 2014

Faux départ

Après que mathilde se soit remise de sa "Uyunista" (comprendre "tursista d'Uyuni", quasi inévitable pour les cyclistes d'après tous les échos que nous avons eu...), nous sommes donc partis affronter la difficile route des hauts plateaux en direction de Potosi. Mais qui dit plateau ne dit pas "plat", en effet cette route est très vallonnée, et nous avons donc décidé de faire des petites étapes pour que le physique suive et que le moral soit au beau fixe.

Le premier jour nous avons donc commencé tout doux, avec 20km et 500m de dénivelé. Très bien pour se remettre en jambe. Nous avons grimpé le premier col en observant le salar augmenter de taille a l'horizon. A la pause de midi, pendant que nous mangeions tranquillement a l'abri d'une ruine, nous entendons un bruit suspect. Une voiture vient de faire des tonneaux a quelques centaines de mettre de nous. On s'empresse d'aller voir si ce n'est pas trop grave, et a notre arrivée on constate que le conducteur est très alcoolisé... aucun blessé, on continuera notre route en gardant un œil tout particulier aux voitures que nous croiseront... le soir nous ferons étape dans le village minier de Pulacayo, où le guide du village nous permettra de dormir dans son bureau bien au chaud. Ce village, autrefois premier village minier de Bolivie avec 200 000 habitants, est maintenant un peu en ruine et 800 habitants y vivent. Les quelques habitants sont néanmoins très accueillants et nous  donneront même des conseils pour cuisiner une bonne soupe de quinoa, humm !

Nous repartons le lendemain plein de motivation pour affronter les cols de la journée. Mais au bout de 2km de descente, clément s'aperçoit que sa jante arrière est fendue, exactement comme celle de Mathilde a San Pedro De Atacama. Nous n'avons pas le choix, nous ne pouvons plus continuer sous peine de fendre toute la jante et d'abimer le pneu, sans parler du frein qui frotte a présent contre la jante... heureusement le village n'est pas loin et nous remontons prendre un bus qui passera une demie heure plus tard pour nous emmener a Potosí. C'est donc sans trop se fatiguer que nous parcourerons  cette superbe route, passant de cols vertigineux en vallée verdoyante, toujours entourés de superbes montagnes.

L'arrivée a Potosi fut un peu laborieuse. Cette ville est perchée sur d'innombrables collines et les rues sont de vrais murs. Des cyclos passés avant nous disaient avec raison que Potosi est probablement la ville la moins cyclable de Bolivie... nous grimpons donc doucement ces rues a la recherche d'un réparateur de vélo et d'un hôtel. Évidemment, carnaval oblige, nous nous faisons allègrement arroser par les enfants et les plus grands. Autant vous dire que ça ne nous fait que moyennement rire étant donné le vélo cassé et les montées où nous crachons nos poumons... nous trouvons finalement un hôtel un peu glauque, mais pas trop cher où nous nous refugions. 

Les 2 jours suivants, le moral ne sera pas au rendez-vous. Du fait du carnaval tout est fermé, et les rues sont le théâtre de batailles d'eau sans interruption. Il devient donc très périlleux de se promener, il faut rester en permanence sur ses gardes et emprunter les rues les plus désertes... nous ne sommes pas les seuls a souffrir de ce carnaval : nous avons vu d'autres touristes craquer nerveusement, trempés jusqu'au os et frigorifiés. Le carnaval a tout de même de bons côtés : toutes les voitures sont décorées de ballons de toutes les couleurs, et l'atmosphère est a la fête. Nous avons tout de même hâte que ça se termine...
Du côté du vélo, le réparateur n'a que des jantes de moyenne qualité et nous conseille d'aller a Sucre pour en trouver des bonnes. Ça tombe bien, on comptait de toute façon y aller.

Après les 2 jours fériés de carnaval terminés, nous prenons un bus tôt le matin pour Sucre. Étant donné qu'il n'y a pas du de bus pendant 2 jours c'est un peu la cohue et il faut jouer des coudes au milieu des boliviens qui ne respectent pas la queue pour avoir un billet. Pendant le voyage nous évitons de justesse une voiture dans notre sens, puis une autre arrivant en face puis nous faisons une sortie de route. Le chauffeur arrive quand même a revenir sur la chaussée après plusieurs zig-zag et continue comme si de rien était... "Mathilde, on met les ceintures !" "Ah bah non il n'y en a pas..." on était mieux sur nos vélos ! Le chauffeur se calme et non arrivons sains et saufs a Sucre.
Dès notre arrivée nous allons chez le marchant de vélo, qui nous change la jante en 1h sous nos yeux pour 12€...
Nous passerons ensuite 24h dans cette superbe ville où il fait bon vivre. Le carnaval est fini et on peut enfin se balader  tranquillement sans se faire arroser. Les bâtiments sont les témoins de la colonisation espagnole, avec pleins de belles églises, des maisons avec des balcons, des bâtiments avec des cours intérieures, les rues sont propres et pentues, les restaurants sont raffinés... bref Sucre n'est pas la "plus belle ville de Bolivie" pour rien. Nous faisons une petite "cure de France" a l'Alliance française où nous avons l'occasion de voir un film en français, d'acheter des livres en français et de manger dans le restaurant français "la taverne", ça fait du bien !  Nous nous promenons dans le grand marché où les immenses étales de fruits et légumes côtoient les étales de viande, de gâteaux, d'épices, de cosmétiques... nous nous faisons plaisirs avec de grosses salades de fruits, des jus de fraise fraîches... pour couronner le tout nous avons trouvé un super hôtel sympa et pas cher "el rincon verde". Nous repartons de Sucre un peu tristes, on y serait bien resté plus longtemps...
Le trajet du retour jusqu'à Potosi se passe sans encombre, nous mettons juste du temps 4h au lieu de 2-3h. Le chauffeur s'arrête pour prendre ou déposer les gens le long de la route. La Bolivie nous apprend la patience! Dans le bus, nous avons le droit a la petite animation d'un commercial qui vend du laxatif naturel pour se "laver" de l'intérieur. Et ça marche, il vend ses graines de papaye!

A Potosi, on retrouve nos vélos dans l'auberge où on les a laissé. Ouf!
Le lendemain, on part tôt. Après un petit-déjeuner au marché, super sympa, bonne ambiance, (On a d'ailleurs réfléchi a la création d'un stand "petit-déjeuner" sur les marchés français !) On va a l'agence où l'on a réservé pour visiter les mines. On commence par le marché des mineurs où ils viennent les matins acheter leur sac de coca, ils ne mangent pas dans la mine, et donc pas de la journée, ils mastiquent juste la coca. On achète quelques feuilles et du soda pour offrir aux mineurs. Ensuite, après s'être équipés, on va visiter une fonderie. C'est la qu'arrivent les pierres extraites de la mine. Elles sont réduites en terre, puis par de savants mélanges chimiques et bien toxiques(mercure...), les minerais sont extraits. Dans cette mine, on trouve de l'argent, du zinc et du plomb. On poursuit notre visite par la mine. On entre dans la mine équipés comme les mineurs d'un casque et d'une lampe. On suit les rails, il y a plein de boue d'une drôle de couleur due a la présence de métaux lourds (merci les bottes!). Il faut se baisser, avancer quasi a quatre pattes. Les galeries des mines sont generalement basses, mais ici les Boliviens sont petits, alors imaginez ce que ça peut donner!!! On se cogne la tête plusieurs fois. Le plafond est parfois recouvert de stalactites vert fluo: le sulfate de cuivre. Notre guide est très intéressant, il nous explique plein de choses. Aujourd'hui, il reste seulement 2 mines d'État, et peu qui appartiennent a de grandes firmes. La majorité sont des coopératives. Si un mineur veut commencer il va d'abord pendant un an travailler pour l'un des associé d'une mine coopérative. Pendant cette année, il aura des heures fixes et un salaire fixe: 3000 bolivianos/mois (un travailleur en ville gagne 1200, mais a une meilleure espérance de vie, celle du mineur n'est que d'une cinquantaine d'année, la plupart mourant de maladies pulmonaires). La deuxième année, le mineur exploite seul le filon et reverse la moitié a l'associé. La troisième année, il ne reverse plus que 15%. Si tout s'est bien passé et que pendant les 3 années il a travaillé sur le même filon, alors il en devient propriétaire. Il peut ainsi rejoindre la coopérative et si c'est un bon filon employer de nouveaux mineurs. Les mineurs ont aussi des croyances atypiques. Ils font des offrandes au "tio" (sorte de dieu), pour avoir de bons filons. Nous avons traversé toute la montagne, pendant 2-3h. Nous avons vu peu de mineurs, carnaval oblige. Mais on a quand même entendu une explosion. C'est super impressionnant, ça raisonne dans tout notre corps. On a aussi vu passer des mineurs poussant des chariots remplis d'une tonne de minerais. Ça fait bizarre! On avait vu ça au musée de la mine de St Étienne, mais le voir en vrai, on a l'impression d'être a une autre époque. Les mineurs les plus pauvres travaillent comme aux temps des colonies, avec un pic, un marteau et des bâtons de dynamite. Ils transportent les pierres dans des brouettes. Ils n'ont pas les moyens d'acheter du matériel plus perfectionnés, ou de louer les rails.
En tout cas, on a eu une super visite, on ne regrette pas notre choix d'agence: the big deal. On a payé un peu cher mais les guides étaient top, et surtout ce sont des mineurs, c'était sécuritaire (on a du des échos d'autres agences plutôt limites sur la sécurité et le professionnalisme !).
Le midi, on a mange avec une famille canadienne très sympa, qui était a la mine avec nous. Ils font un tour du monde en 6 mois, avec leur 3 fils, la classe!
L'après-midi est consacré aux courses, changement des freins (pour ne pas abimer la jante...), lessive, mise a jour du blog, la logistique habituelle!!

Nous partons demain, direction Oruro, puis La Paz.

l'actualite se voit meme au cimetiere des trains

coucher de soleil sur la mer de sel

velo casse, on prend l'avion !


de quoi tester notre estomac

prefecture de Sucre

El Tio, dieu des mines, quelque peu machiste...

"96 degres, mais potable et au bon gout", on a teste, on approuve a moitie

une mineuse un peu trop grande

un mineur, un vrai...


dimanche 2 mars 2014

Uyuni pas pour la vie

Après le sud Lipez nous sommes donc restés un peu a Uyuni pour nous reposer. Cette ville très touristique est le point de départ des excursions sur le salar d'Uyuni et dans le sud Lipez. Elle compte pas moins de 80 agences aux prestations plus ou moins identiques. Étant donné que le salar est en partie inondé, nous n'avons pas pu le traverser a vélo et avons du passer par un tour en 4x4.

Nous nous sommes donc retrouvés a 11h du matin dans la "rue des agences", entourés de japonais, a attendre le bon 4x4. Drôle d'impression que de redevenir "touristes classiques" alors que nous avions l'habitude de profiter des beautés de la nature a 2 et a notre rythme... nous avons donc visité le cimetière des trains en même temps que 30 autres 4x4, puis mangé devant l'hôtel de sel avec les 30 autres mêmes 4x4 puis avons fait un mini tour sur le salar et vers 14h nous nous sommes rendus a l'endroit idéal pour voir le coucher de soleil. "Et on va faire quoi jusqu'au coucher de soleil ?" " bah on va attendre ici". OK... nous avons donc regardé les nuages passer et le soleil descendre jusqu'à 19h. Nous sommes dans la zone inondée qui est sensée être superbe : l'eau doit faire une sorte de miroir où se reflète l'horizon. Mais ça c'est normalement. Pour nous il y avait du vent (comme quasi tous les après midi par ici), et donc il n'y avait pas de reflet... bon il faut quand même avouer que le coucher de soleil fut magnifique, comme au bord de la mer, sauf qu'on était dessus.
Ce tour a quand même été riche en connaissance du pays : notre 4x4 se fait contrôler par la police, qui demande, très sur d'elle, 15 bolivianos pour passer alors que tout est en règle... oui ici la police est corrompue! Autre particularité, notre 4x4 n'a pas de compteur de vitesse, mais bon c'est peut être mieux étant donné l'allure (rapide) où nous roulons...

Nous avons aussi profité de ces quelques jours pour goûter la spécialité locale : la pizza ! Et oui c'est le plus proposé dans les restos Uyuniens. Ce qu'il y a de bien c'est que part la même occasion on goûte aux petites bactéries locales. Mathilde a testé pour vous : une nuit aux toilettes, une journée au lit... et dire que nos estomacs avaient tenu 4 mois, il a fallu que ce soit une pizza qui les mettent a plat!

Nous avons donc pris quelques jours de plus pour que Mathilde se remette, et aussi pour assister au défilé du carnaval du 1er mars. Et oui car depuis notre arrivée ça sent la fête dans la ville. Enfin ici le carnaval rime plutôt avec mega bataille d'eau : les enfants on des pistolet a eau plus gros qu'eux, a tous les coins de rue on peut acheter des bombes a eau... rigolo comme coutume. Le problème, c'est que l'on se fait attaquer même si on n'a rien demandé, par derrière, par les vitres des voitures en marche, par les toits des immeubles... le dernier soir, après avoir reçu plusieurs jets de neige artificielle dans la figure, on a renoncé a traverser la route et nous sommes réfugiés dans le premier resto venu.
Le cybercafé étant lui aussi "inaccessible", pour les photos il faudra attendre le prochain article...

Demain nous partons direction Potosí, ca va faire du bien de retrouver nos vélos, la tranquillité, et les montées !