mardi 31 décembre 2013

Bonne année !

Bonne année a tous, on espère que vous avez savouré votre foie gras, votre champagne et vos petits four, pour nous ce fut poulet riz !

Étant donné qu'il pleut depuis 2 jours, on a fait une petite pause dans un camping pour sécher, se reposer, et attendre que la pluie passe. On est un peu au milieu de nulle part (pour changer) juste avant la frontière argentine au pied du volcan Puyehue, mais le camping fait aussi resto, gite et epicerie. On a donc passé nos journées a lire, dormir, jouer au ping pong, et on est quand même allé voir des cascades pendant une éclaircie.

Hier on s'est payé le resto, mais malgré notre insistance ils n'ont pas voulu nous servir de foie gras ni de champagne, on ne comprend vraiment pas pourquoi ... ne vous inquiétez pas on s'est ratrappé sur le vin chilien !

On a passé le réveillon avec la stagiaire et un jeune grimpeur qui va ouvrir des voies pas loin et qui est nourri logé pendant ce temps... ils sont bien sympa et ont mangé avec nous, nous ont payé des bouteilles de vin... le patron n'est pas là alors c'est la fête !

Nous devions partir aujourd'hui mais ce matin il pleut encore sans interruption... après quelques hésitations, on a décidé de rester une journée de plus ici, c'est l'avantage d'avoir du temps...

Demain on se lève pour passer la frontière (par ici c'est synonyme de col ), en espérant qu'il ne pleuve plus !

D'ailleurs on vous conseille le tour de vélo du premier janvier, c'est très bon pour digérer le foie gras...

Voici nos bonne résolutions pour 2014 :

Pour Mathilde ce sera "continuer a faire du vélo régulièrement en rentrant en France " ( bien que clément aurait préféré "s'arrêter moins de 2 fois le matin pour faire pipi")

Pour clément ce sera "accompagner Mathilde dans ses tours a vélo" (bien que Mathilde aurait préféré "mettre moins d'une demi heure avant d'ouvrir l'œil le matin")

dimanche 29 décembre 2013

Mathilde comment on fait les saumons?

Maintenant que vous avez bien dégusté vos toasts au saumon pour les fêtes, on peut vous dire comment il est élevé.

Tout commence sur la terre ferme dans des fermes de piscicultures, où les saumons naissent et passent les premiers mois de leur vie. A ce que nous avons vu les saumons sont dans des bacs noirs géants. Ils passent d'un bac a l'autre par de tous petits tuyaux. C'est assez étonnant de voir circuler les saumons dans des tuyaux en plastiques transparents.

Après plusieurs mois, quand ils sont assez grands ils sont transportés dans des fermes d'élevage en mer. Ça c'est ce que nous avons pu visiter. Nous avons été surpris de pouvoir visiter cette ferme gracieusement et si facilement. Il a simplement fallu passer une combinaison et des bottes blanches, et 3 stands de désinfection des pieds et des mains. Les mesures d'hygiène sont très strictes car un petit virus ferait une hécatombe dans ce milieu surpeuplé.

Les fermes sont composées de dizaines de cages circulaires de 30m de diamètre et de 20m de profondeur, presque totalement immergées. La ferme qu'on a visité avait 18 cages, ce qui correspond a une ferme de taille moyenne. Dans chacune de ces cages grandissent pas moins de 45000 saumons!!! Ils mettent 15 mois a atteindre les standards de vente: environ 70cm. Pour cela ils sont nourris de granules. Un système automatisé leur distribue de manière régulière leur nourriture. Un caméra sous-marine détecte quand ils s'arrêtent de manger, pour stopper l'envoi de nourriture. Et oui il ne suffit pas de les gaver, il faut respecter leur rythme!

Le principal prédateur du saumon est le lion de mer. Des filets ont donc été installés afin de protéger chaque cage. Un vigile veille même la nuit au cas ou un lion de mer traverserait un filet.

La journée les saumons passent leur temps a manger et sauter hors de l'eau. Ça donne envie d'en pêcher un. Mais on ne pourrait même pas car ils sont tellement habitués a leur nourriture qu'ils ne mordraient pas a l'hameçon.

Quand ils ont atteint la bonne taille, un bateau spécial vient "pêcher" les saumons. Il les emmène jusqu'à l'usine a puerto Montt, où ils sont directement congelés et exportés. Tous les bons poissons sont exportés et ceux qu'on trouve sur place sont soit des seconds choix soit des tombés du bateau!

Le chili est le deuxième pays exportateur de saumon Atlantique, et oui même dans le pacifique!, après la Norvège.

Nous aussi on pensait que notre saumon avait été pêché par un ours dans une rivière norvégienne! Régalez-vous pour le nouvel an!

mercredi 25 décembre 2013

Feliz navidad

Joyeux noël a tous !

Nous passons notre premier noël au soleil et ça fait un peu bizarre.
Nous sommes a puerto varas, petite station balnéaire, au bord d'un lac entourée de volcans. Nous prenons quelques jours de vacances dans une auberge de jeunesse très sympa. Nous avons donc passé le réveillon avec des gens de tous les pays, chacun devait préparer une spécialité de chez lui. Nous avons fait des râpées, elles ont été bien appréciées.
Aujourd'hui c'est plage et baignade, original pour un 25 décembre.
On repart demain pour la région des lacs, entre chili et argentine.

lundi 23 décembre 2013

Chaiten, puerto varas: on profite des parcs

Chaiten est un drôle de vie, en reconstruction suite a l'éruption du volcan homonyme en 2008.  Certaines en plein coeur du village sont encore en fouilles sous le cendres. A l'époque l'eruption a été une surprise car le volcan était éteint depuis 5000 ans. Il croyaient meme que c'était le volcan d'à cote dont la dernière éruption datait du XIXe siecle. Heureusement les habitants ont tous été évacués a temps. 

On cherche désespérément un camping dans cette ville mais tout le monde nous dit qu'il n'y en a pas. C'est en faisant quelques achats dans une épicerie que la propriétaire, Yesica,  nous invite a dormir dans son jardin. Nous somme encore une fois surpris par la générosité des chiliens. Elle nous laisse a disposition une salle de bain et nous offre des chocolats, du pain, des gâteaux.
Nous partons le lendemain dans l'après midi quand le soleil refait son apparition. Nous faisons une quinzaine de km et trouvons un super lieu de bivouac au bord d'un rivière comme d'hab, pour dormir au pied du sentier qui mène au volcan.

Le lendemain journée ensoleillée parfait pour grimper ce fameux volcan. Après une bonne grimpette  au milieu d'une coulée pyroclastique (tu ne sais pas ce que c'est qu'une coulee pyroclastique ? et bien nous non plus...*), nous arrivons au bord du cratère. C'est impressionnant ça fume encore a de nombreux endroits. La roche rouge contraste avec les lacs jaune, vert et marron. On en profite bien et retournons a notre lieu de bivouac.

Le jour suivant le matou revient remonte sur le velo, pour traverser le parc pumallin. Ce parc est l'un des rares parcs privés du chili. Il a été créé et appartient a M. The north face, mari de Mme Patagonia (beau couple!). Il est tres bien entretenu. Il y a de beaux campings et de superbes sentiers. C'est un exemple pour les chiliens. Nous profitons donc de ce parc pendant 2 jours pour faire de belles randos. D'aurant que les campings sont gratuits car il semblerait que la haute saison commence a noel. Nous allons voir des cascades cachées, des lacs perdus. Les chemins s'apparentent plus a de l'accrobranche qu'a de la randonnée. Nous progressions sur des ponts suspendus, des passerelles et des échelles en bois. C'est très ludique. Clement s'amuse comme un petit fou, ses cuisses moins!!

Le 4e jour a midi nous arrivons au port et nous enchainons bateau- pickup- ferry. Mais non nous ne sommes pas devenus fainéants, c'est que les 2 bateaux s'enchainant nous n'avions pas le temps de faire la route en vélo. Le deuxième bateau dure plus de 3h et nous fait découvrir un magnifique fjord. Et oh surprise lorsque nous arrivons au port. 'Mais on dirait qu'il y a un village.' Et oui en effet on arrive a Hornopiren, alors que nous pensions arriver 30km plus au sud au milieu de nulle part.
Suivant les conseils de 2 cyclos chiliens rencontrés dans l'autre sens on va dans un eco-camping, au milieu des bois, face a la mer. Super. On voit même des dauphins, la classe! On se repose et partons a la recherche de saumon pour notre repas du soir. Hornopiren est en quelque sorte la capitale locale du saumon, la principale industrie étant la pisciculture. Mais a notre grand étonnement il est impossible de trouver le moindre poisson dans cette ville. Tous les saumons sont directement exportés et congelés ! Nous nous reconfortons tout de même avec un pavé de saumon au restaurant.

Le 6eme jour nous repartons sur un ripio plutôt mauvais et en travaux et nous décidons de prendre la route de la cote, plus longue mais a priori plus jolie. Nous roulons en bord de mer pendant 50km, c'est vraiment superbe. Ne perdant pas espoir pour trouver des fruits de mer a acheter, mathilde va demander conseil dans une maison en bord de mer. Elle ressort quelques minutes plus tard en disant "clément, elle nous invite a manger les fruits de mer qu'elle vient de cuisiner !" Et nous voilà mangeant des moules à 17h, ça tombe bien on commençait a avoir un petit creux ! On dort juste en face sur la plage parfait pour admirer le coucher de soleil.

On continue ensuite cette route de la cote. Le ripio est vraiment mauvais mais on ne regrette pas notre choix car la route est vraiment superbe. On longe la mer et on traverse plein de petits villages de pêcheurs. Quasiment arrivés au port pour prendre le ferry, on passe devant une culture de poissons, comme on en a vu tout le long de la route, et on se dit que c'est le moment ou jamais de tenter notre chance pour demander si on peut la visiter. On tombe sur le chef du centre qui nous dit "pas de problème par contre ce soir il y a trop de vagues mais revenez demain matin. En attendant vous pouvez dormir dans le jardin de la maison."

Le lendemain on visite donc l'elevage de saumon. On vous détaillera ça dans un prochain article.
On poursuit la route, qui est asphaltée, jusqu'à puerto Montt. La cote est belle mais moins sauvage. Et il y a aussi beaucoup plus de voitures. On ne rentre pas dans la ville. Puerto Montt est une grosse ville industrielle sans grand intérêt. Et on essaye de fuire le trafic qui nous fatigue. On continue donc direction puerto varas. Ne trouvant pas de lieu de bivouac ni de camping on va directement a l'auberge de jeunesse qu'on a réservée pour noël. C'est super chouette, c'est une vieille maison coloniale, oui car puerto varas a été colonisée par les allemands. L'arrivée sur la plage bondée nous a fait bizarre. On n'a plus l'habitude de voir autant de monde, on vient de la campagne. Mais la ville est superbe, il y a un lac et en toile de fond deux magnifiques volcans enneigés.
 A l'auberge on rencontre un couple de francais , Arthur et Caroline, qui voyagent en tandem. Ils sont partis de Colombie et descendent jusqu'à Ushuaia. On s'échange donc nos expériences.

* aller on est sympa, une coulee pyryclastique c'est un melange a haute temperature de gaz volcaniques, de vapeur d'eauy et de particules solides, qui s'ecoule a grande vitesse au voisinage du sol.
le volcan Chaiten

et voila un exemple de coulee pyroclastique




Yesica, notre hote de Chaiten

oui il y a bien un bus sous la cendre








Candy, notre cuisiniere de coquillages
"donnez moi du thon, donnez moi du Philadelphia, et vous aurez de PhilaThon !"
J'ai mal aux cuisses !

samedi 14 décembre 2013

Comment on fait pour vivre quand on n'a pas de maison ?

Comme promis, et près un article un peu intellectuel sur les barrages, un article spécial pour les enfants ! (Titouan, noelie, lise, ambrine,  Héloïse, Sybille, Clara ( la grande et la toute nouvelle!), Nael...) Et aussi pour tout ceux qui se demande comment on fait pour vivre dans la nature...

Et oui pendant 6 mois on quitte notre maison en pierre pour voyager sur un autre continent, sur des vélos, en tirant toute nos affaires dans une charrette. Un peu comme une tortue, on transporte notre maison avec nous !
Pour que vous compreniez, on va vous expliquer comment se déroule notre journée :
On se lève en général vers 8h, puis on petit déjeune avec des céréales ou du pain et du dulce de letche (confiture de lait au caramel), avec du thé que l'on avait préparé la veille dans un thermos pour qu'il reste bien chaud.






 Ensuite on range toute nos affaires dans nos sacoches, on plie notre tente et on part vers 9h30.
On pédale ensuite environ 35km le matin et on cherche un endroit joli pour pique niquer. On mange en général une salade de pâte ou de riz que l'on avait préparé la veille. Notre préférée c'est la salade de pâte avec du jambon cru, de l'avocat et des olives !






L'après midi on pédale encore 25km et vers 17h on commence a chercher un endroit où dormir. Il faut que ce soit un endroit protégé du vent, plat, avec si possible une belle vue et un point d'eau a proximité (rivière, lac). 







Une fois que l'on a trouvé le lieu parfait, on fait notre toilette dans la rivière (c'est froid !) Puis on plante notre tente. Solidement pour ne pas que le grand méchant loup souffle dessus et la face s'envoler. 


Ensuite, pendant que l'un d'entre nous installe notre petit lit dans la tente, l'autre commence a préparer a manger.



Évidement, on n'a pas de cuisinière, de four ni de micro onde, donc pour faire chauffer la nourriture, on utilise un petit réchaud qui fonctionne avec de l'essence, comme dans une voiture ! On fait d'abord bouillir de l'eau pour une soupe et on en garde dans un thermos pour notre thé du lendemain matin. Ensuite on fait cuire nos pâte et notre riz, et on finit par 1 ou 2 (ou 3) carreaux de chocolat. 

Après avoir fait la vaisselle avec l'eau de la rivière, on va se coucher assez tôt et on bouquine avant de de dormir.


Voilà, vous voyez finalement ce n'est pas très compliqué ! A vous de jouer maintenant !

Tourner la tête, fermer les yeux, arrêter de respirer

Ça a été notre quotidien depuis qu'on a quitté l'asphalte. Les pistes poussiéreuses nous ont donne du fil a retordre ou plutôt de la poussière a manger!

En quittant coyhaique, nous sommes allés a villa aminhuales, première grosse étape de 95km, mais ça roulait bien, il faisait beau. Et on a profité de la casa de ciclistas de Jorge. Cet homme passionné de vélo a fait une fois la carretera austral sous la pluie, et il ne trouvait pas de lieu pour dormir. En rentrant il s'est donc dit qu'il allait offrir une partie de sa maison aux cyclistes de passage. Une générosité comme il en existe peu. Il met a disposition gratuitement une chambre, une pièce a vivre, un coin cuisine, une salle de bain. Il reçoit ainsi 300 cyclistes par saison et en est a son 2eme livre d'or.

Le lendemain, en quittant le village, nous sommes attirés par une foule et des chevaux sur le bord de la route. Il s'agit un fait d'un rodéo chilien ! D'après ce qu'on a compris le but est d'encadrer la vache a l'aide de 2 chevaux et de la faire tourner autour de l'arène sans qu'elle ne s'échappe. C'est assez impressionnant et nous resterons pour regarder un bon moment.

Le soir on s'arrête au bord d'un lac, superbe lieu, camping, parfait pour passer la nuit. Des chiliens faisant un traditionnel asado (barbecue) pour dimanche nous offre une cuisse de poulet et un morceau de pain. Trop bon ! Heureusement parce que clement a essaye de pêcher mais est rentré bredouille. Des allemands en camping car ont eu pitié de nous et ont voulu nous offrir des raviolis pensant que si on ne pêchait rien on ne mangeait rien. Contrastant avec la générosité de la veille , les tenants du camping ont été moins sympathique. Ils nous ont d'abord fait payer 5000 ( après négociation) et c'est le lendemain en partant qu'on a vu le panneau 'tente :2500'. Après discussion nous parvenons a nous faire rembourser la différence.

3eme jour encore une belle journée. On retrouve notre ripio a la mi journée qui traverse le parc queulat. Bivouac très sympa en bord de rivière, sur des galets mais vive les matelas gonflables !
Petite journée relations publiques: on s'arrête toutes les heures pour discuter avec des voyageurs, cyclistes ou randonneurs, notamment un couple de français jeune retraités, Régine et michel, qui ont parcouru le sud de l'Europe, le Pérou, la Bolivie, l'Argentine et le chili en 9 mois. Nous discutons pas moins d'une heure avec eux et nous découvrons que c'est un ancien collègue du frère de clément. La carretera austral c'est 'the place to be'! 
Ce jour la le temps est couvert. Nous ne nous arrêterons pas pour voir, enfin ne pas voir, le fameux glacier ventisquero colgante. Nous continuerons jusqu'au charmant village de puyuhapi. On passe la soirée a échanger avec un couple d'anglais, les premiers a voyager comme nous avec un remorque.

Le 5eme jour nous allons jusqu'à la junta sur un ripio parfois mauvais. Les montées qui dérapent c'est pas toujours facile! 'Clement y a un truc en face.' 'Oui je crois que c'est un pieton' 'un mec du chantier il semble pousser quelque chose.' Et non c'est bien un marcheur avec une 'poussette'. Il s'appelle andre et parcourt la carretera austral a pied. Pour soulager son dos il pousse ses affaires avec une sorte de diable. Admirable! Le soir, on se trouve un super bivouac en bord de rivière avec vue sur les montagne enneigées.

Comme on l'avait prevu, le lendemain on fait du stop pour rejoindre le prochain village, Santa lucia, a 68km, afin d'éviter les travaux. Comme on ne l'avait pas prévu sur cette route passent quasi exclusivement les voiture et camions travaillant sur le chantier. Nous passons toute la journée en bord de route a manger de la poussière et entendre les bruits des travaux, sans trouver de voiture pour nous emmener. On se renseigne donc pour les bus mais déception il n'y en a que le samedi, et encore personne ne nous indique la même heure! Nous retournons bredouille a notre lieu de bivouac qui est toujours parfait. Dur pour le moral!
Nous décidons tout de même de réessayer le lendemain matin dès 7h. Et vendredi 13, la chance nous sourie ! Après avoir changé de place pour aller en amont des autres auto stoppeurs, et oui il y a une vraie concurrence, on se croyait dans Pékin express avec comme handicap 2 vélos. Un pickup s'arrête et il va même jusqu'à chaiten. Comme toujours ce ne sont pas les moins chargés qui s'arrêtent. On fait donc un Tetris pour faire rentrer toutes nos affaires, et on finit avec les vélos a l'arrière du pickup, a l'air libre on voit tellement mieux le paysage. Les gens sont adorables ils nous apportent du coca et des gâteaux. En avant pour 90km ils nous amènent jusqu'à la fin des travaux. On pedale 25km pour rejoindre des termes, qui malgré le vendredi 13 sont fermés.

Heureusement parfois le 14 est mieux que le 13 et les thermes ont ouvert a 10h du matin. Nous en avons donc bien profite et avons finit la route vers Chaiten, 2h de velo face au vent. nous allons nous pauser un jour ou 2 avant de repartir pour la derniere partie vers Puerto Montt.


Andre, le Bresilien voyageant a pied
Rodeo !
Eh oui c'est "grace" a Pimochet que nous sommes ici ...
A l'arriere d'un pick up, ou comment eviter les travaux ...
une longue journee d'attente
on n'a jamais autant aime les ponts !
la barre des 1000 km est franchie !
je ne suis pas sur que l'on va manger du poisson ce soir ...
super bivouac
les Thermes de El Amarillo, une pause bien appreciee

mardi 10 décembre 2013

C'est reparti

Nous avons bien profité de coyhaique. Boris a été un super hôte. Nous sommes allés danser le tango avec lui car il donne des cours tous les jeudi soir (non vous ne verrez pas de photos mais rassurez vous on a quand même fait quelques vidéos...). Ensuite on a fait un resto ou on a mangé un parilla (un gros barbeuc avec pleins de viandes différentes), un vrai régal. On a fait le plein de protéines jusqu'à puerto Montt!!
C'est vraiment sympa de pouvoir vivre et discuter avec les gens locaux.
Après avoir géré la logistique: lessive, courses, internet, nettoyage des vélos, réglage des freins... nous sommes prêts a partir. Nous pensons avancer jusqu'à puyuhuapi et après la route est en travaux et il parait qu'elle est horrible pour les velos. Du coup pour gagner du temps on pense faire du stop ou prendre un bus jusqu'à Chaiten car a priori la dernière partie jusqu'à Puerto Mont est très jolie.
On a décidé ou on allait passer noël : a Puerto Varas, jolie ville au nord de Puerto Mont au bord d'un lac. On a réservé une auberge pour avoir un peu de confort les jours de fête quand même !

A bientôt pour la suite de la carretera....

PS: petit problème d'internet ça fait en fait maintenant 3 jours qu'on est parti!!

samedi 7 décembre 2013

Represas o no represas ?

"Barrage ou pas barrage?"
C'est le débat du moment en Patagonie chilienne. Un projet de barrages hydro électriques est en cours dans la région et il fait débat. La Patagonie avec ses lacs glaciaires, ses 2 champs de glace et ces rivière puissantes possède une des réserve d'eau les plus importantes au monde. Depuis quelques années un projet de construction de 5 mega barrages se met en place, ce qui rendrait le chili autonome en énergie. Vu comme ça on se dit qu'effectivement ça parait logique d'exploiter ces rivières, mais les gens locaux sont majoritairement contre ce projet et nous ont expliqué pourquoi.
Tout d'abord l'électricité produite ne servirait pas a la Patagonie, qui en a suffisamment pour l'instant, mais servirait a alimenter les mines du nord du pays, ce qui nécessitera la construction de lignes a haute tension gigantesques (la plus longue du monde) qui traverseront le pays et évidemment altèreront le paysage... De plus cela nécessitera d'inonder des vallées (dont certaines ou on a couché !). Certes cela accélérera le développement économique de la région, mais étant donné que les locaux ne sont pas assez nombreux et qualifiés pour construire des barrages, la main d'œuvre viendrait du nord du pays et même peut être de l'étranger et notamment d'Espagne. Les habitants qui vivent pour l'instant confortablement de leur petit tourisme local, ne sont donc pas très motivés pour ce projet...
Normalement le projet sera validé en fonction du résultat des élections dans une semaine, mais d'après Boris les 2 candidates favorites sont favorables a ces barrages.

Faut-il privilégier l'intérêt économique et stratégique du pays ou l'image de zone naturelle préservée de la Patagonie ?

Dans tous les cas on se dit qu'on a bien fait de découvrir la Patagonie maintenant . Et pour tous ceux a qui on a donné envie de visiter cette partie du monde, dépêchez vous !

jeudi 5 décembre 2013

Cochrane - Coyhaique, c'est toujours aussi beau !

Ça fait maintenant 9 jours que nous sommes partis de Cochrane. Retour sur cette étape.
 
Suite aux conseils de Marianne et Bernard, un couple de francais voyageant en 4x4, nous décidons de ne pas passer par la grosse route pour quitter Cochrane, pour prendre une petite route plus mignonne qui traverse le rio Baker. La première traversée du rio se fait sur un bac qui avance a la force du courant. Mythique. Le passeur est très sympa et nous explique que ce bac va peut être disparaître s'ils construisent les barrages prévus. Ensuite c'est parti pour une longue montée, assez dure car il y a un peu comme du sable donc on dérape. On pousse souvent les vélos. Mais la vue est superbe. Le chemin devient plat et traverse la montagne et les pâturages c'est très beau. On redescend pour traverser a nouveau le fleuve sur une petite passerelle. Et ça remonte pour retrouver la route. 30km assez éprouvants mais magnifiques.

Imaginant que ça ira mieux sur le grosse route, quelle n'est pas notre surprise quand on découvre qu'il n'y a pas de traces de voiture sur la route et que du coup on dérape a fond sur les pierres. On s'épuise deux fois plus. Des cyclos croisés dans l'autre sens nous disent que c'est comme ça pendant 30km. Découragés on tente le stop. Toutes les voitures, pickup et camionnettes qui s'arrêtent nous disent aller sur un chantier a 6km. Une type sympa nous dit aller décharger son bois au chantier et après il peut nous emmener. On pousse donc jusqu'au chantier. La route devient meilleure. Et est surtout très belle: imaginez une route a flan de la falaise qui surplombe un fleuve d'un bleu émeraude !
Bref, on arrive au chantier bien sur il n'y a plus notre camionnette et heureusement parce qu'en fait on se dit que ça serait dommage de faire cette si belle route en voiture. Apres 45km, on campe dans le pré a mouton du seul paysan, c'est parfait.
 
Deuxième jour de soleil, ou on pédale en short et t-shirt. Ça fait plaisir.
Superbe journée, on est entouré de montagne enneigées et on traverse des lacs, lago bertrand, lago verde, lago general carrera, l'un des plus grand d'Amérique du sud, il est partagé entre l'Argentine et le Chili. On rencontre 4 groupes de cyclistes ce jour la, tous allant dans l'autre sens évidemment ! C'est l'occasion d'échanger les bons plans: état de la route, adresse de bivouac... En discutant avec eux, on se rend compte qu'on est un peu les touristes des cyclovoyageurs : on prend le temps, on prend le bus, on fait du stop... la plupart vont le plus vite possible et jusqu'au bout quoi qu'il arrive. Finalement on est assez fier de voyager comme ca ! On est la pour profiter du paysage, pas pour un exploit physique. Nous rencontrons d'ailleurs 2 suisses qui voyagent comme nous, ils vont doucement (non ce n'est pas une blague sur les suisses), et ils ont bien raison !
 
L'arrivée a puerto rio tranquilo est ventée. Du coup on prend un chocolat chaud en essayant d'organiser nos visites. Parce que ce village est touristique! On retrouve un couple de français en camion aménagé, croisé sur la route, qui veut aller voir le glacier exploradores. Nous étions aussi très tentés , mais pas forcément pour y aller en vélo. On profite donc de l'occasion pour y aller avec eux. Le lendemain on passe donc la journée a marcher sur le glacier. C'est génial. Une bonne expérience, en fait c'est assez facile de marcher avec des crampons. On marche une partie sur des pierres mais en fait il y a de la glace dessous. C'est parce que le glacier recule de 15m par an. Les guides nous font gouter une plante : Nalca, qui ressemble un peu a la rhubarbe, mais qui n'a pas du tout le meme gout. C'est un peu acide, et ca ira parfaitement pour completer nos salades, car il y en a tout le long des routes ! Le soir on rentre en stop a Puerto Rio Tranquilo, et on va dormir chez Manuel. Manuel, c'est l'homme le plus connu du village, d'apres ce qu'on a compris, c'est un peu le maire. Il nous avait ete conseille par d'autres cyclos dans l'autre sens. On plante la tente chez lui, et vu qu'il ne fait pas beau on decide de rester 2 jours. Il est tres sympa, et on discute longtemps avec lui. Il nous offre meme le repas le dernier soir. On profite de ces journees de repos pour aller voir les grottes de marbre en bateau, c'est superbe.
 
Apres une bonne nuit, on part pour 2 jours jusqu'a Villa Cerro Castillo, la route est encore superbe, passe au milieu de nulle part et est plutot plate. On rencontre encore des cyclos, dont certain qui font cette portion en 1 jour ! On trouve un petit lieu au bord d'une riviere, parfait. L'eau etait quand meme un peu froide pour la douche...
 
Pendant la nuit, les ennuis commencent... le matelas de clement se perce, il se met a pleuvoir, et on redoute la journee du lendemain ou normalement il y a 1400 m de denivelle...
 
Finalement, on repare le matelas plutot facilement, la pluie s'arrete, et on s'apercoit qu'on avait mal regarde, en fait la route est toute plate ! en plus on a le vent dans le dos... Pour couronner le tout, a 5km de l'arrivee, on se fait inviter a boire le the par Angelo et Pascaline, 2 francais super simpas voyageant en 4x4. Comme quoi certaine journee qui s'annoncent mal sont parfois les meilleures.
 
Nous faisons une toute petite halte a Villa Cerro Castillo pour la nuit, ou nous trouvons un camping pseudo abandonne avec en prime une super vue sur le Cerro Castillo. Le lendemain, gros col avec 800m de denivelle, la "cuesta del diablo" ! Mais nous avons retrouve l'asphalte !! Et ca roule quand meme bien mieux... Donc finalement pas trop de difficulte, et de l'autre cote, une grande descente nous attend, avec le vent dans le dos. En fin de journee, alors qu'on pensait qu'il ne restait plus que de la descente on a la mauvaise suprise de se retrouver face au vent ! et oui la route a tournee plein Ouest, et on n'avait pas fait attention a ca ... du coup ca nous rappelle de mauvais souvenirs entre El Calafate et El Chalten, meme si la route est beaucoup plus jolie ici et que ce n'est pas que de la pampa jonchee de cadavre d'animaux. On arrive finalement a une petite auberge ou nous passons la nuit dans leur salle polyvalente.
 
Les 30 km restant pour rejoindre Coyhaique ont ete un peu plus difficiles que prevus, car bien que ca descende presque tout le temps, nos cuisses ont l'impression que la route ne fait que monter. Car il ya du vent, du vent, du vent, un peu de face, un peu de cote, puis de nouveau de face, c'est usant. De plus on se rapproche d'une grande ville et le trafic se densifie. Dur pour le moral. Finalement on l'aimait bien notre ripio avec pleins de cailloux au milieu de nulle  part ! Ah ces francais ils ne sont jamais contents...
 
On fait maintenant une petite halte a Coyhaique, grande ville de 90 000 habitants, ou nous sommes accuillis par Boris, un cycliste rencontré sur Warmshower.fr il est tres sympa, et peut etre meme qu'il va nous emmener danser le Tango...

bateau fonctionnant a la force du courant