jeudi 5 décembre 2013

Cochrane - Coyhaique, c'est toujours aussi beau !

Ça fait maintenant 9 jours que nous sommes partis de Cochrane. Retour sur cette étape.
 
Suite aux conseils de Marianne et Bernard, un couple de francais voyageant en 4x4, nous décidons de ne pas passer par la grosse route pour quitter Cochrane, pour prendre une petite route plus mignonne qui traverse le rio Baker. La première traversée du rio se fait sur un bac qui avance a la force du courant. Mythique. Le passeur est très sympa et nous explique que ce bac va peut être disparaître s'ils construisent les barrages prévus. Ensuite c'est parti pour une longue montée, assez dure car il y a un peu comme du sable donc on dérape. On pousse souvent les vélos. Mais la vue est superbe. Le chemin devient plat et traverse la montagne et les pâturages c'est très beau. On redescend pour traverser a nouveau le fleuve sur une petite passerelle. Et ça remonte pour retrouver la route. 30km assez éprouvants mais magnifiques.

Imaginant que ça ira mieux sur le grosse route, quelle n'est pas notre surprise quand on découvre qu'il n'y a pas de traces de voiture sur la route et que du coup on dérape a fond sur les pierres. On s'épuise deux fois plus. Des cyclos croisés dans l'autre sens nous disent que c'est comme ça pendant 30km. Découragés on tente le stop. Toutes les voitures, pickup et camionnettes qui s'arrêtent nous disent aller sur un chantier a 6km. Une type sympa nous dit aller décharger son bois au chantier et après il peut nous emmener. On pousse donc jusqu'au chantier. La route devient meilleure. Et est surtout très belle: imaginez une route a flan de la falaise qui surplombe un fleuve d'un bleu émeraude !
Bref, on arrive au chantier bien sur il n'y a plus notre camionnette et heureusement parce qu'en fait on se dit que ça serait dommage de faire cette si belle route en voiture. Apres 45km, on campe dans le pré a mouton du seul paysan, c'est parfait.
 
Deuxième jour de soleil, ou on pédale en short et t-shirt. Ça fait plaisir.
Superbe journée, on est entouré de montagne enneigées et on traverse des lacs, lago bertrand, lago verde, lago general carrera, l'un des plus grand d'Amérique du sud, il est partagé entre l'Argentine et le Chili. On rencontre 4 groupes de cyclistes ce jour la, tous allant dans l'autre sens évidemment ! C'est l'occasion d'échanger les bons plans: état de la route, adresse de bivouac... En discutant avec eux, on se rend compte qu'on est un peu les touristes des cyclovoyageurs : on prend le temps, on prend le bus, on fait du stop... la plupart vont le plus vite possible et jusqu'au bout quoi qu'il arrive. Finalement on est assez fier de voyager comme ca ! On est la pour profiter du paysage, pas pour un exploit physique. Nous rencontrons d'ailleurs 2 suisses qui voyagent comme nous, ils vont doucement (non ce n'est pas une blague sur les suisses), et ils ont bien raison !
 
L'arrivée a puerto rio tranquilo est ventée. Du coup on prend un chocolat chaud en essayant d'organiser nos visites. Parce que ce village est touristique! On retrouve un couple de français en camion aménagé, croisé sur la route, qui veut aller voir le glacier exploradores. Nous étions aussi très tentés , mais pas forcément pour y aller en vélo. On profite donc de l'occasion pour y aller avec eux. Le lendemain on passe donc la journée a marcher sur le glacier. C'est génial. Une bonne expérience, en fait c'est assez facile de marcher avec des crampons. On marche une partie sur des pierres mais en fait il y a de la glace dessous. C'est parce que le glacier recule de 15m par an. Les guides nous font gouter une plante : Nalca, qui ressemble un peu a la rhubarbe, mais qui n'a pas du tout le meme gout. C'est un peu acide, et ca ira parfaitement pour completer nos salades, car il y en a tout le long des routes ! Le soir on rentre en stop a Puerto Rio Tranquilo, et on va dormir chez Manuel. Manuel, c'est l'homme le plus connu du village, d'apres ce qu'on a compris, c'est un peu le maire. Il nous avait ete conseille par d'autres cyclos dans l'autre sens. On plante la tente chez lui, et vu qu'il ne fait pas beau on decide de rester 2 jours. Il est tres sympa, et on discute longtemps avec lui. Il nous offre meme le repas le dernier soir. On profite de ces journees de repos pour aller voir les grottes de marbre en bateau, c'est superbe.
 
Apres une bonne nuit, on part pour 2 jours jusqu'a Villa Cerro Castillo, la route est encore superbe, passe au milieu de nulle part et est plutot plate. On rencontre encore des cyclos, dont certain qui font cette portion en 1 jour ! On trouve un petit lieu au bord d'une riviere, parfait. L'eau etait quand meme un peu froide pour la douche...
 
Pendant la nuit, les ennuis commencent... le matelas de clement se perce, il se met a pleuvoir, et on redoute la journee du lendemain ou normalement il y a 1400 m de denivelle...
 
Finalement, on repare le matelas plutot facilement, la pluie s'arrete, et on s'apercoit qu'on avait mal regarde, en fait la route est toute plate ! en plus on a le vent dans le dos... Pour couronner le tout, a 5km de l'arrivee, on se fait inviter a boire le the par Angelo et Pascaline, 2 francais super simpas voyageant en 4x4. Comme quoi certaine journee qui s'annoncent mal sont parfois les meilleures.
 
Nous faisons une toute petite halte a Villa Cerro Castillo pour la nuit, ou nous trouvons un camping pseudo abandonne avec en prime une super vue sur le Cerro Castillo. Le lendemain, gros col avec 800m de denivelle, la "cuesta del diablo" ! Mais nous avons retrouve l'asphalte !! Et ca roule quand meme bien mieux... Donc finalement pas trop de difficulte, et de l'autre cote, une grande descente nous attend, avec le vent dans le dos. En fin de journee, alors qu'on pensait qu'il ne restait plus que de la descente on a la mauvaise suprise de se retrouver face au vent ! et oui la route a tournee plein Ouest, et on n'avait pas fait attention a ca ... du coup ca nous rappelle de mauvais souvenirs entre El Calafate et El Chalten, meme si la route est beaucoup plus jolie ici et que ce n'est pas que de la pampa jonchee de cadavre d'animaux. On arrive finalement a une petite auberge ou nous passons la nuit dans leur salle polyvalente.
 
Les 30 km restant pour rejoindre Coyhaique ont ete un peu plus difficiles que prevus, car bien que ca descende presque tout le temps, nos cuisses ont l'impression que la route ne fait que monter. Car il ya du vent, du vent, du vent, un peu de face, un peu de cote, puis de nouveau de face, c'est usant. De plus on se rapproche d'une grande ville et le trafic se densifie. Dur pour le moral. Finalement on l'aimait bien notre ripio avec pleins de cailloux au milieu de nulle  part ! Ah ces francais ils ne sont jamais contents...
 
On fait maintenant une petite halte a Coyhaique, grande ville de 90 000 habitants, ou nous sommes accuillis par Boris, un cycliste rencontré sur Warmshower.fr il est tres sympa, et peut etre meme qu'il va nous emmener danser le Tango...

bateau fonctionnant a la force du courant


1 commentaire:

  1. Hé ben, j'avais bien du retard !! Vous avez grave pédalé pendant que je vieillissais tranquille (25 ans et oui !!). Bravo pour toutes ces aventures et ces rencontres !
    Pas trop mal aux fesses ? Mathou tu as un cycliste sexy avec couche intégrée ? Continuez de profiter de votre voyage merveilleux, prenez soin de vous, de vos vélos et de votre amour, à bientôt ! Doux bisous de cousine Chlo !

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